Adessadomicile et l'UNA, deux fédérations qui rassemblent 1 000 associations et structures à but non lucratif, rappellent, le 14 mars 2017, que l'offre d'accompagnement est "inéquitable" selon les territoires, et que les organismes intervenant auprès des personnes âgées et handicapées "font face à d'importantes difficultés financières". "Pénibles et mal rémunérés" ("un tiers des salariés de la branche est payé au Smic"), les métiers ont une faible attractivité, ajoutent-ils dans un communiqué.
Des fonds non reversés
Ces fédérations estiment qu'au niveau national, "le financement n'est pas au rendez-vous" et qu'"il manque entre 1 et 1,5 milliard d'euros" pour la prise en charge des personnes âgées et handicapées à domicile. Par ailleurs, elles affirment qu'"au niveau départemental, les fonds fléchés à l'attention du service à domicile ne sont pas correctement reversés". Certains départements, en difficultés financières, consacrent selon elles ces sommes à d'autres dépenses sociales. Certains encouragent par ailleurs les bénéficiaires de l'APA (aide personnalisée à l'autonomie) à employer directement leur auxiliaire de vie plutôt qu'à passer par une association, qui gère les formalités et est donc mieux adaptée à leur vulnérabilité.
Un droit fondamental d'être aidé
Parmi les 15 mesures soumises aux candidats, Adessadomicile et l'UNA proposent que soit reconnu "un droit fondamental d'être aidé, accompagné, soigné à domicile", avec la mise en place d'un nouveau champ de protection sociale, un "cinquième risque" de la Sécurité sociale, garantissant "une équité d'accès aux services à domicile". Elles préconisent également une refonte de la prestation de compensation du handicap (revalorisation et réforme des modalités d'accès), le développement d'une politique de prévention et de santé de proximité accessible à tous (y compris en zones rurales isolées), ou encore une revalorisation des salaires des salariés de la branche.
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