Attentats du 13 novembre, une asso défend les victimes

"13 novembre : fraternité et vérité". Une association de victimes, décédées ou blessées dans les attentats de Paris, vient de voir le jour à l'initiative d'un parent. Elle vise à accompagner les familles et à défendre leurs droits.

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« 13 novembre : fraternité et vérité », c'est le nom de l'association de victimes des attentats du 13 novembre 2015 de Paris qui vient de se constituer. Elle vise à « agir pour la manifestation de la vérité » en étant « attentif à ce que fait la justice » et stimuler « la fraternité entre ses membres », afin de leur permettre de « supporter l'insupportable », a déclaré Georges Salines, son président, à l'AFP. « Il est important que les personnes concernées puissent se rencontrer, a-t-il estimé. » Cette association entend défendre les intérêts des victimes décédées mais également blessées ou handicapées (on en dénombre au total plus de 350) puisqu'il a fallu procéder à des amputations tandis que certaines personnes sont devenues paraplégiques ou tétraplégiques (article en lien ci-dessous).

La force d'un deuil national

Georges Salines a perdu sa fille, Lola, 28 ans, au Bataclan. « Dans cette très grande mésaventure qui nous est arrivée, on a un avantage par rapport à une personne qui aurait perdu un enfant dans un accident de la route, qui aurait été seule: on a été entouré par le deuil national et même mondial. Mais c'est un peu abstrait, a-t-il estimé. » « Le fait de rencontrer d'autres parents est une émotion particulière. On se sent solidaire, a poursuivi ce médecin de 58 ans. L'association compte pour l'instant une quinzaine de membres. « On veut aussi participer aux retours d'expérience sur les évènements. Car on se rend compte que tout n'a pas fonctionné de manière optimale, dans l'information comme dans l'accompagnement, note Georges Salines. »

Un changement de loi ?

Les attentats djihadistes de Paris et Saint-Denis, revendiqués par l'organisation Etat islamique, sont les plus sanglants jamais commis en France. La création de l'association de victimes avait été annoncée en début de semaine par la Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs (Fenvac). « Nous allons demander un changement de la loi pour permettre à une association de victimes d'un attentat de pouvoir se constituer partie civile à l'enquête judiciaire, avait déclaré à l'AFP le secrétaire général de la Fenvac (lien ci-dessous), Stéphane Gicquel. » Chaque victime peut déjà se constituer partie civile en son nom propre.

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