« Les athlètes russes ont encore une chance de participer aux Jeux », a estimé le Comité russe paralympique le 24 août 2016 au lendemain de la décision du tribunal arbitral du sport (TAS) qui prive tous les sportifs russes des Jeux paralympiques de Rio du 7 au 18 septembre (article en lien ci-dessous). En conférence de presse, le président du comité paralympique, Vladimir Loukine, n'a pas souhaité détailler comment il souhaitait s'y prendre sur le plan juridique pour remettre en cause la décision du TAS. « Nous allons utiliser toutes les mesures possibles pour prouver que nous avons raison et que nos adversaires ont tort », a simplement dit Loukine à la presse, évoquant un délai de « un à deux jours » avant de lancer les démarches.
Appel rejeté par le Tribunal arbitral du sport
Le 23 août, le Tribunal arbitral du sport a rejeté un appel déposé par les Russes après l'exclusion de leurs sportifs des Jeux paralympiques décidée par le Comité international paralympique (IPC) le 7 août à cause du vaste scandale de dopage d'Etat qui touche le sport russe. Le premier ministre Dmitri Medvedev avait aussitôt dénoncé sur Twitter « une décision cynique motivée par le désir d'exclure d'importants adversaires », tandis que le ministre des Sports Vitali Moutko fustigeait une décision « plus politique que juridique ». Le président du Comité paralympique russe avait, lui, affirmé que les athlètes allaient saisir à titre individuel la Cour européenne des droits de l'Homme.
Les JO épargnés par la sanction
Pour les Jeux de Rio (5-21 août) la Russie avait échappé à une sanction globale du Comité international olympique, qui avait confié à chaque fédération le soin de faire le tri au sein des sportifs alignés. Au total, la Russie a été privée de 113 sportifs pour les JO, dont la quasi-totalité de sa sélection d'athlétisme (67 sur 68). Cela ne l'a pas empêchée de finir quatrième au tableau des médailles (56 dont 19 en or).