À Pyeongchang, en Corée du Sud, les compétitions paralympiques ont débuté le 10 mars après le départ des champions "valides". Les athlètes sélectionnés ont des handicaps moteurs ou sensoriels. "C'est injuste. L'objectif numéro un, c'est d'obtenir l'inscription de nos skieurs et de nos fondeurs aux prochains Jeux paralympiques, qui se tiendront à Pékin en 2022. On va batailler", annonce Christian Richard, conseiller technique national (CTN) à la FFSA (Fédération française du sport adapté).
Rivalités fraternelles ?
Cette semaine, 166 athlètes ont participé à Lans-en-Vercors et à Autrans, près de Grenoble, aux Championnats de France de ski alpin et nordique sport adapté. L'épreuve s'est achevée le 10 mars après-midi au pied des cimes enneigées du plateau du Vercors. La FFSA y a appelé les instances sportives, comités français et international paralympiques en tête, à s'emparer davantage de la question pour permettre aux champions du sport adapté -66 000 licenciés en France, contre 13 000 pour le handisport qui encadre les sportifs handicapés moteurs et sensoriels- de se faire une place aux Jeux d'hiver. L'une des voies menant à la réintégration des athlètes de la FFSA passe par "l'infléchissement de la position de la Fédération française handisport (FFH) qui voit d'un mauvais oeil l'idée de laisser des places de son quota aux sportifs du sport adapté", analyse Yves Frecon, président du Comité départemental Isère du sport adapté. "Le handicap mental ou psychique est aussi moins médiatique que le handicap moteur. L'enjeu est humaniste. Il y a un travail de communication à faire", ajoute Christian Richard.
Exclus un temps des Jeux d'été
Exclus à l'échelle mondiale des compétitions paralympiques durant la décennie 2000 suite à la mise au jour de tricheries, les athlètes issus du sport adapté ont repris peu à peu leur place au sein des délégations des Jeux d'été. A Londres d'abord en 2012, puis à Rio en 2016, dans trois sports : l'athlétisme, la natation et le tennis de table. "On a pas mal ramé pour obtenir ce résultat. Et encore, en athlétisme, cette avancée ne touche que deux ou trois épreuves seulement", déplore Christian Richard. S'agissant du sport adapté, la France est la première nation mondiale en ski alpin et la seconde en ski nordique.