Jusqu'au 26 novembre 2017, Ronalpia lance son 5e appel à candidatures à destination des entrepreneurs sociaux. Dans quatre villes de Rhône-Alpes (Lyon, Grenoble, Saint-Étienne et Bourg-en-Bresse), cet incubateur sélectionnera les dossiers d'entrepreneurs ayant une « finalité sociale, sociétale ou environnementale » pour les accompagner durant neuf mois dans leur stratégie de développement. Fondée en 2013 par Léna Geitner et Enora Guérinel, cette structure a déjà lancé plusieurs entreprises du secteur du handicap, dont Handivoyage, le vélo adapté Bénur, les vêtements Constant & Zoé et les bijoux auditifs Odiora.
Un quart de projets axés sur le handicap
« On reçoit beaucoup de dossiers de candidatures dans le champ du handicap, à hauteur d'environ 30%, précise Léna Geitner. Tous s'attaquent au sujet sous des angles très différents. L'année dernière, nous en avons retenu 18 sur 100 reçus. » Pour la directrice, les besoins et enjeux non résolus dans ce domaine sont encore nombreux. En général, chaque année, le comité de sélection retient, parmi les dossiers sélectionnés, un quart de projets d'entreprises du secteur du handicap.
Aide matérielle et accompagnement stratégique
En pratique, Ronalpia propose aux entrepreneurs un accompagnement à la fois matériel et stratégique : les candidats retenus bénéficient d'un hébergement gratuit, de journées de formation, d'un espace de coworking avec reprographie pour « faciliter la vie au maximum, même sur des petites choses », de rencontres avec des financeurs et des entrepreneurs sociaux afin de valider leur modèle économique et développer leur projet. « Nous n'avons pas de fonds d'investissement mais nous accompagnons l'identification du financement », précise la co-fondatrice. L'incubateur, lui, vit grâce au soutien de collectivités locales, de la Région et de la Métropole ainsi qu'à des partenariats et mécénats privés.
Résilience et disponibilité
Comment sélectionner les entreprises qui bénéficieront de cet accompagnement ? « D'abord, nous retenons évidemment la finalité sociale de l'entreprise. Le candidat doit pouvoir créer un projet au service d'un thème peu ou mal couvert sur le territoire », explique Léna. Ensuite, les perspectives de modèle économique doivent être viables, avec des premières pistes et une équipe entrepreneuriale solide. « Nous tenons également à sélectionner des entrepreneurs avec des idées ; la motivation sociale, la capacité de résilience, la disponibilité comptent avant tout, souligne la directrice. Si le projet est un hobby plus qu'un projet de vie, la candidature n'intéressera pas. »
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