Le journaliste sportif Matthieu Lartot, amputé d'une jambe à la suite d'un cancer du genou, dénonce « l'iniquité de la prise en charge financière des prothèses en fonction de l'origine de l'amputation ». Pour changer la donne, il lance l'association Debout en bouts, le 10 juillet 2024, près d'un an après sa « sortie du bloc ».
Refus de la double peine !
« Je ne savais pas que mes droits pour obtenir la meilleure prothèse ne seraient pas les mêmes qu'une personne amputée à la suite d'un accident de la route ou du travail », confie Matthieu Lartot, pointant une « différence d'accès injuste ». « Il est inconcevable de se résoudre à subir une double peine après avoir été amputé à la suite d'un cancer, d'un diabète ou d'une méningite foudroyante », poursuit le visage du rugby de France Télévisions. Il a donc réuni une dizaine de « motivés » (médecin, aidant, parent, amputés, para athlètes...) afin de démontrer qu'avec un handicap, « le confort n'est pas un caprice ou un luxe mais bien un droit commun pour se reconstruire ».
Financer des prothèses dernier cri
Outre sensibiliser l'opinion publique, cette association a pour mission de faire évoluer la législation sur la prise en charge des matériels de dernière génération et des prothèses de sport ou d'exercices d'activités spécifiques. A terme, « elle permettra également le financement de ces matériels et l'accompagnement d'amputés en dehors de toute prise en charge assurantielle, institutionnelle ou autre », affirme Matthieu Lartot.
© Dossier de presse