Une mère de famille de 49 ans, qui s'était retranchée le 14 septembre au matin sur une grue d'un important chantier de Reims (Marne) pour protester contre les conditions de scolarisation de son fils autiste, a mis fin à son action, convaincue par son époux de descendre après des "garanties" du rectorat."Elle est descendue vers 23H00. Un certain nombre de garanties m'ont été données lors d'un rendez-vous avec le rectorat de l'Académie de Reims,notamment sur la formation de la personne qui doit accompagner notre fils à l'école", a déclaré à l'AFP le mari de cette dame.
"Autisme Handicap. Stop au mépris", pouvait-on lire sur une grande banderole déployée depuis le haut de la grue de plusieurs dizaines de mètres. "Elle ne descendra que lorsque nos revendications auront été entendues", a déclaré son mari lors d'un point presse tenu le 14 septembre 2020 dans la matinée aux abords du chantier, précisant que sa femme se trouvait sur la grue depuis 05H00.
Ecole inclusive : un mythe ?
Le couple, parent d'un garçon de huit ans, demandait "une personne compétente avec un emploi stable et sécurisé grâce à un salaire décent pour accompagner la scolarité" de leur fils "autiste non verbal". "Dans son cas, une éducatrice spécialisée s'impose", exige-t-il. "Chaque année, on recommence à zéro", s'insurge le mari qui critique également les propos de Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat chargée des Personnes handicapées, qui s'était félicitée fin août de la hausse du nombre d'élèves handicapés accueillis dans les écoles. "Quand elle a dit que tout allait bien, cela été la goutte d'eau qui nous a fait réagir. Car ce n'est pas vrai!", explique-t-il. Il demande également "le remboursement du reste à charge des professionnels et libéraux qui interviennent auprès des enfants".
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