Cette hausse, susceptible de répondre en partie aux difficultés de recrutement dans le secteur, sera équivalente à celle accordée le 1er juillet dans la fonction publique, a précisé Jean-Christophe Combe, ministre des Solidarités le 15 septembre 2022 lors des "Rencontres de l'action sociale et de la santé" organisées à Nantes par Nexem, une des principales organisations professionnelles du secteur. "J'ai une bonne nouvelle à vous annoncer : nous avons décidé de financer pour le secteur privé non lucratif l'équivalent de l'augmentation de la valeur du point pour la fonction publique", a dit le ministre.
Traités de manière équitable
La mesure sera rétroactive au 1er juillet, a indiqué à l'AFP l'entourage du ministre. "Je serai extrêmement vigilant sur la mise en oeuvre" de ces annonces, "qui vont coûter à peu près 260 millions aux départements et près de 900 millions à l'Etat", a déclaré M. Combe. Les salariés concernés "doivent être traités de manière équitable avec (ceux) qui exercent le même métier dans la fonction publique", a-t-il commenté sur Twitter. Ces salariés travaillent dans des structures qui viennent en aide à des publics fragiles : personnes âgées ou handicapées, femmes victimes de violences, sans-abri, enfants suivis par l'Aide sociale à l'enfance (ASE).
Difficultés de recrutement
Le secteur, où les rémunérations sont très modestes, est confronté à d'importantes difficultés de recrutement, qui s'étaient encore accrues avec l'augmentation accordée en juillet à la fonction publique, a expliqué à l'AFP le président de Nexem, Alain Raoul. Certains professionnels préfèrent quitter le secteur associatif pour des structures publiques effectuant les mêmes missions, où ils peuvent espérer gagner un peu plus. Cette annonce "est une avancée significative, que nous attendions", a commenté M. Raoul. Toutefois "elle ne règle pas entièrement la question des bas salaires", et "nous restons vigilants, jusqu'à ce qu'elle soit réellement suivie d'effet", a-t-il ajouté.