"Espèce d'autiste, de triso, de gogole"... Faut-il considérer ces expressions comme des insultes graves susceptibles d'être punies d'une manière ou d'une autre ? "Je pense qu'il va falloir qu'on y aille parce que cela continue", a répondu Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées, sur Sud Radio. "Cela continue dans les cours de récré, cela stigmatise" les jeunes touchés par ces handicaps et "dans mon grand débat avec les jeunes déficients intellectuels, c'est remonté tout le temps", a justifié la secrétaire d'Etat, elle-même mère d'une jeune fille trisomique.
Education à la parole blessante
"Stop à cette discrimination ! C'est des mots qui blessent, qui nous détruisent. Soit on est invisible, soit on est moqué, donc il va falloir que cela cesse", a-t-elle ajouté. "Il faut qu'il y ait de l'éducation à la parole blessante, c'est très important", a jugé Mme Cluzel. Ce type de propos "blesse énormément" les jeunes concernées, "cela ne les aide pas à se construire. Donc oui, moi je serais assez favorable pour aller plus loin", a-t-elle déclaré.