L'incident s'est produit en mai à Pau lorsqu'un chauffeur a refusé d'embarquer un aveugle sous prétexte qu'un chien guide l'accompagnait, avant de se raviser, a expliqué à l'AFP Philippe Lagrave, président de la chambre syndicale des taxis palois.
Des p... de clébards
"Cet énergumène m'a lancé 'je n'ai pas une voiture à 80 000 euros pour mettre des p... de clébards dedans'", a raconté le non-voyant, âgé de 67 ans, à La République des Pyrénées. "Avec l'animatrice de l'Union nationale des aveugles et des déficients visuels (UNADEV) qui m'accompagnait, on lui a expliqué qu'il n'avait pas le droit de faire ça et il a fini par accepter de m'emmener à la gare", a raconté à l'AFP la victime. Cet habitant d'Orthez, non-voyant depuis 2003, a adressé une lettre à la préfecture. Le chauffeur sera traduit le 18 octobre 2018 devant la commission disciplinaire réunie à la sous-préfecture de Bayonne.
Plaintes sans suite
"Ce chauffeur a enfreint la loi", a insisté M. Lagrave, en pointant une "brebis galeuse". Le 21 septembre 2018, un aveugle accompagné de son chien guide, a été expulsé d'un Monoprix à Marseille (article en lien ci-dessous). Selon la Fédération française des associations de chiens guides d'aveugle (FFAC), 88 cas de refus d'accès à une personne accompagnée d'un chien guide ont été constatés en 2017. Jusque-là selon l'association, aucune plainte n'a jamais abouti en justice, malgré l'amende de 450 euros prévue par la loi.
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