La composition du gouvernement d'Édouard Philippe, nommé Premier ministre par Emmanuel Macron, a été annoncée le 17 mai 2017. Celui-ci ne compte plus de Secrétariat d'État en charge de l'aide aux victimes du terrorisme. Un choix inattendu pour l'Afvt.org, association française des victimes du terrorisme, qui dit s'étonner « de la suppression brutale de ce Secrétariat d'État et s'interroge sur les véritables raisons qui ont motivé une telle décision ».
En attente « d'explications tangibles »
« L'AFVT.org s'interroge également quant au signal politique envoyé, à travers une telle décision, aux victimes du terrorisme et à leurs proches qui, à juste titre, considèrent que l'aide aux victimes doit être une grande cause nationale portée et soutenue par les plus hautes autorités de l'État », ajoute l'association dans un communiqué publié le 18 mai. Pour ces raisons, l'organisme interpelle le Président de la République et le Premier ministre à ce sujet. Et espère « obtenir des explications tangibles et convaincantes quant à cette curieuse décision ».
Assurer la résilience
En mars 2016, l'AFVT.org avait salué la création d'un Secrétariat d'État d'aide aux victimes, qui répondait, selon elle, à une réelle demande, malheureusement accentuée au lendemain de la série d'attentats ayant visé la France en 2015. « L'aide aux victimes doit s'articuler autour d'institutions dédiées au regard de la spécificité des besoins et des exigences. Un Secrétariat d'aide aux victimes doit également initier une politique de prévention afin de participer à prémunir la société contre de nouveaux drames, et ainsi assurer la résilience de tous ceux qui sont impactés par les crimes terroristes », rappelle l'association.