Une prothèse de main de super-héros à 50 dollars !

Comment redonner le sourire aux enfants amputés des doigts ou de la main ? En leur confectionnant des prothèses de super-héros pour moins de 50 dollars. Et pourquoi pas la griffe de Wolverine ?

• Par

C'est ce que proposent les ingénieurs d'une société américaine, E-Nabling the future. Grâce à des imprimantes 3D, elle fabrique des mains griffues (pour éviter les risques de blessures, elles sont arrondies à leur extrémité), aux pouvoirs certainement magiques et en matière indestructible (ou presque). De nombreux enfants amputés ont déjà opté pour la griffe de Wolwerine mais il existe d'autres modèles à l'effigie d'Iron Man, Batman ou encore Captain America. Depuis des mois, leur page Facebook est inondée de portraits d'enfants qui ont retrouvé le sourire grâce à ces prothèses atypiques, colorées et pourquoi pas lumineuses…

Des clients… de 78 ans !

Afin limiter les coûts de ces implants artificiels, ils sont réalisés en plastique pour moins de 50 dollars. Il faut compter entre 12 et 16 heures pour achever « l'impression ». Les demandes explosent, y compris chez les adultes puisque la société révèle que son plus vieux client a… 78 ans ! Les bénévoles, implantés dans le monde entier, sont également de plus en plus nombreux à donner de leur temps pour réaliser ces prothèses à partir d'un patron.

Des membres perdus à la guerre

Un élan solidaire pour ces enfants amputés à travers le monde... « Chaque jour, nous recevons des courriels qui nous racontent l'histoire de ces enfants au cœur brisé chaque fois qu'ils entrent dans leur salle de classe parce qu'ils sont confrontés à la moquerie de leurs camarades, explique la société. D'autres, souvent des adultes, vivent dans les pays du tiers monde et ont perdu leur main dans un accident, parfois à la guerre. Ils ont besoin de retrouver l'usage de leur membre pour nourrir leur famille. »

Retrouver une certaine autonomie

Même si ces prothèses ont l'apparence de jouet, elles ont une utilité manifeste puisqu'elles permettent de saisir un objet, accordant à l'utilisateur une certaine autonomie. Les créateurs de ce projet appelé eNable cherchent donc à développer leurs relations avec le monde médical. « De nombreux enfants utilisent cette prothèse, se félicite Jen Owen, l'épouse du co-fondateur. Le plus gros avantage, c'est qu'elle leur redonne confiance. A l'école, au lieu d'être l'enfant différent dont on se moque, il devient le copain cool à la main de cyborg ».

Partager sur :
  • LinkedIn
  • Twitter
  • Facebook
"Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© Handicap.fr. Cet article a été rédigé par Emmanuelle Dal'Secco, journaliste Handicap.fr"
Commentaires0 Réagissez à cet article

Thèmes :

Rappel :

  • Merci de bien vouloir éviter les messages diffamatoires, insultants, tendancieux...
  • Pour les questions personnelles générales, prenez contact avec nos assistants
  • Avant d'être affiché, votre message devra être validé via un mail que vous recevrez.