L'Agence américaine des médicaments (FDA) a donné son feu vert le 9 mai 2014 à la mise sur le marché de la première prothèse high-tech du bras, le "DEKA arm system", capable de mouvements multiples et simultanés contrôlés par des signaux électriques. Ce système fondé sur un électromyogramme permet, avec des électrodes situées près de l'endroit où est attaché le bras artificiel, de détecter l'activité électrique produite par les contractions musculaires. Les électrodes transmettent ces signaux électriques à une puce électronique dans la prothèse qui les traduit en différents mouvements spécifiques.
Tourner une clé dans la serrure
La décision de la FDA (Food and Drug Administration) s'appuie sur les résultats d'un essai clinique mené par le ministère des Anciens combattants auprès de 36 personnes qui a montré les performances du bras dans le cadre de la vie de tous les jours. L'étude a ainsi établi qu'environ 90% des participants ont pu mener des activités grâce à ce bras qui leur étaient jusqu'alors impossibles avec leur prothèse actuelle, comme tourner une clé dans une serrure, faire la cuisine, se nourrir, fermer et ouvrir une fermeture éclair ou encore se peigner ou se brosser les dents. Le bras "DEKA" peut être programmé pour des personnes ayant perdu leur membre sectionné juste au-dessous de l'épaule, du coude ou de la moitié de l'avant-bras. Mais il ne peut pas fonctionner si le bas est coupé au niveau de l'articulation de l'épaule ou du poignet.
Retrouver le sens du toucher
Cette prothèse avancée du bras est fabriquée par la firme DEKA Integrated Solutions à Manchester dans le New Hampshire (nord-est). Des chercheurs avaient annoncé en février 2014 la fabrication du premier bras bionique, qui a permis pour la première fois à un amputé de retrouver le sens du toucher. Cette prothèse bionique expérimentale est reliée aux nerfs du bras alors que les greffes existantes permettent seulement l'action de préhension et non pas la sensation.
Crédit photo : DEKA