Handicap et école: nouveaux moyens, inquiètudes chez les parents

Le gouvernement devait annoncer mercredi de nouveaux moyens pour la scolarisation des enfants handicapés cette rentrée afin de répondre aux inquiétudes persistantes des parents exprimées auprès des associations.

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Paris, 31 août 2005
Par Samir TOUNSI

Environ 800 postes d'auxiliaires de vie scolaire (AVS) supplémentaires ainsi que 8.000 "emplois vie scolaire" de l'Education nationale doivent être mis à la disposition des quelque 100.000 enfants handicapés scolarisés en milieu ordinaire, a-t-on appris mardi auprès de l'Association des paralysés de France (AFP).
Il y aurait au total 250.000 enfants ou adolescents malades ou handicapés(sur 12 millions d'élèves), estimait la Défenseure des enfants, Claire Brisset, dans son rapport annuel 2003. Parmi eux, entre 6.000 à 15.000 resteraient chez eux, faute de place à l'école ou en établissements spécialisés.
La loi handicap du 11 février 2005 rappelle que chaque enfant handicapé doit être inscrit à l'école la plus proche de son domicile, même si son parcours scolaire peut faire l'objet d'"ajustements nécessaires".
Le ministre de l'Education, Gilles de Robien, et son homologue délégué aux Personnes handicapées, Philippe Bas, vont rencontrer mercredi des associations de parents d'enfants handicapés. La semaine dernière, M. de Robien a annoncé que les établissements scolaires "disposeront" de 45.000 "emplois vie scolaire", dont 20.000 créations nettes, d'ici le 31 décembre.


"Pas de +pousseurs de fauteuil+"


La présidente de l'APF, Marie-Sophie Desaulle, interrogée par l'AFP, a salué "l'augmentation du nombre (de personnes) pour accompagner" les enfants handicapés. Mais "se pose la question de leur formation et de la durée de leur contrat", a-t-elle nuancé.
"Notre souci, c'est toujours le manque de formation des AVS, leur énorme turnover, et le retour des emplois-jeunes déguisés avec les nouveaux emplois vie scolaire", estime également Bruno Dubois, de l'association Grandir à l'école, qui a lancé sur plusieurs radios sa troisième campagne pour la scolarisation des enfants déficients intellectuels.
"Aussi bien pour le handicap physique que moteur, on ne cherche pas des pousseurs de fauteuil. Ce que fait l'AVS avec ma fille, c'est expliquer autrement ce que dit l'institutrice, l'aider à se concentrer", poursuit M.Dubois, dont la fille trisomique est en maternelle.
"Plus de 6.200 emplois (d'AVS) ont été rémunérés par l'Education nationale au dernier trimestre de l'année 2003-2004 (4.400 assistants d'éducation et 1.800 aides-éducateurs encore en fonction). Ils assurent l'accompagnement individuel de 10.000 jeunes handicapés", indique le site internet Handiscol www.education.gouv.fr/handiscol/ ) de l'Education nationale.
Les "aides éducateurs" sont "des emplois-jeunes embauchés par l'Education nationale. Leurs contrats de cinq ans vont se terminer fin 2005, début 2006",rappelle le conseiller vie scolaire de l'APF, Christian Caron.


st/jba/bfa

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