PARIS, 23 jan 2007 (AFP) -
Près d'un quart des établissements du second degré n'ont pas réalisé les exercices d'évacuation obligatoires, relève le rapport annuel de l'Observatoire national de la sécurité des établissements scolaires. "En 2005-2006, 23,9% des établissements du second degré n'ont pas réalisé les exercices d'évacuation obligatoires, ce qui avait déjà été relevé l'année précédente", souligne le 11e rapport du président de cet observatoire, Jean-Marie Schleret. "Ce constat est encore plus préoccupant pour les 1.489 établissements accueillant des élèves handicapés où 23% des collèges et 21% des lycées ne réalisent qu'un exercice et 72 établissements aucun", ajoute le document.
Il a semblé "important" à la commission sécurité incendie de l'observatoire "de réfléchir "aux conditions d'évacuation des élèves (handicapés) des établissements d'enseignement du second degré" car depuis le 11 février 2005, la loi pour l'égalité des chances prévoit une mise en accessibilité totale dans un délai de dix ans (31 décembre 2014). "Il est préoccupant de constater que ces établissements, où la difficulté est amplifiée du fait de l'accueil d'enfants handicapés, n'organisent pas dans près de 25% des cas le minimum de deux exercices d'évacuation", déplore le rapport.
Ce document propose un "guide d'évacuation et de mise en sécurité des élèves handicapés": "Pour accueillir un élève présentant un handicap, le chef d'établissement se doit d'établir un protocole d'évacuation personnalisé en lien avec la communauté éducative", préconise M. Schleret. Ce dernier "prendra en compte les caractéristiques des bâtiments (nombre d'étages, nombre de cages d'escaliers), les installations de sécurité, l'état de santé et la condition physique des élèves handicapés, les ressources en personnel d'accompagnement, et les moyens de secours des sapeurs pompiers locaux".
Par ailleurs, un total de 58.608 accidents de gravité diverse sont survenus en 2005-2006 dans les établissements scolaires (contre 60.342 en 2005), selon la synthèse générale de cette étude qui relève que la grande majorité des accidents ont lieu en cours d'EPS. "4.708 accidents ont eu lieu en EPS (soit 21% du total). Ce taux augmente au fil de la scolarité, passant de 7% en maternelle à 25% en CM2. Ces accidents, qui concernent les filles dans 50,6% des cas, ont lieu en majorité en fin de matinée et fin d'après-midi, moments privilégiés des cours EPS". Avec 13%, la gymnastique est "l'activité la plus accidentogène suivie par la course (11%), ces 2 activités étant parmi les plus pratiquées".
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