La première partie du rapport développe les espoirs suscités par les nouvelles technologies souvent venues de l'étranger, comme notamment le contrôle direct d'une machine par le cerveau.
"L'amélioration de l'interface entre l'homme et la machine constitue une vraie révolution pour les handicapés les plus lourds", souligne le rapport. Il donne notamment des exemples de fauteuils roulants équipés de bras robotisés bientôt mis au point ou d'"exosquelettes" qui peuvent se fixer sur les membres et les faire bouger.
Mais la seconde partie du rapport dresse un bilan négatif de la diffusion de ces progrès techniques et de la recherche en France.
Ainsi, le marché français des aides techniques au handicap fonctionne mal, avec "très peu de constructeurs" et une "étroitesse du marché" qui "interdit la mise en oeuvre d'une réelle concurrence" qui agirait sur les prix. Et "beaucoup de produits récents ne sont pas intégrés dans la politique de remboursement", regrette le rapport.
Il note aussi des "faiblesses structurelles" dans la recherche française dédiée au handicap. "Il est nécessaire de faire émerger en France un champ de recherche dédiée au problème du handicap comme cela a été fait dans les pays scandinaves, au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis", propose Mme Poletti.
Enfin, selon le rapport, "il ne faut pas sous-estimer les données culturelles". Par exemple, une image négative est associée en France au fauteuil roulant, alors que les politiques globales menées notamment dans les pays scandinaves permettent de mieux faire évoluer les mentalités.
Aides techniques au handicap: la France plutôt sous-équipée
Le rapport, commandé en octobre à la députée UMP des Ardennes, Bérangère Poletti, a été adopté mardi par les députés et sénateurs de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST).