SEP pas du ciné !

Le 12 février, l'UNISEP dévoilait les lauréats du concours SEPasduciné, c'est la sclérose en plaques. Une centaine de vidéos avec, pour le lauréat, une diffusion sur les chaînes de télévision. Le point avec Michel Derbesse, son président.

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Parce que les préjugés sur la sclérose en plaques persistent, parce cette maladie est mal connue du public, l’UNISEP (Union pour la lutte contre la SEP) a voulu associer le grand public à la création d’un spot publicitaire autour du thème « Moi la SEP, j’la vois comme ça !». Une sélection étonnante où l’humour côtoie la détresse mais où la crainte du lendemain reste omniprésente. Pour tous, un message récurrent : après les accidents de la route, la SEP est la première cause de handicap chez les jeunes adultes.

Le jury, présidé par le comédien Dominique Farrugia, a visionné 112 vidéos (réalisées par 77 candidats), deux fois plus que les prévisions les plus optimistes.

C’est le « Petit poucet » réalisé par Elsa Blayau qui remporte le prix du grand jury : un métronome, une poupée vaudou ou encore des cailloux jetés au sol à la façon du Petit Poucet figurent les atteintes de la maladie. Ce spot est diffusé  sur plusieurs chaînes de télévision, notamment TF1, à partir du 21 mars, dans le cadre des 5èmes Journées de lutte contre la Sclérose en plaques (du 21 au 28 mars 2009). Le grand public était lui aussi invité à se prononcer en élisant sa vidéo fétiche tandis que les associations décernaient également leur propre prix.
Les vidéos lauréates sont en ligne sur http://video.handicap.fr

 

Handicap.fr : Le concept de « SEPasdu ciné » est plutôt original ? Quand cette idée a-t-elle été lancée, par qui ?
Michel Derbesse : Cette idée est apparue au cours d'un brainstorming de préparation de la campagne UNISEP 2009. Ca correspond à la mise en commun de compétences en communication, en relations publiques et médiatique,  alliée à l'expérience des précédentes campagnes et à une bonne connaissance de la maladie. En septembre 2008, nous avons commencé à travailler sur cette opération et elle a été lancée dès mi-novembre et jusqu'à mi-janvier 2009 pour l'appel à création.  

H : Quel est le profil des personnes qui ont réalisé ces spots ?
MD : Tout l’intérêt de ce concours tient dans son ouverture sur un large public. Jeunes et moins jeunes, pro ou amateurs, concernés ou pas. L'objectif est de faire mieux connaître la SEP pour que les personnes touchées soient mieux aidées, mieux comprises.

H : C’est Dominique Farrugia qui a assumé la présidence du jury. Pourquoi lui, parce qu’il est lui-même atteint de cette maladie ?
MD : J’ai demandé à Dominique sans aucune hésitation de prendre cette présidence, appuyé dans cette décision par toute l’équipe. Nous avons la chance et le plaisir de l’avoir à nos côtés, nous aurions torts de ne pas profiter de ses compétences.

H : Sur quels critères ont été sélectionnés les autres membres comme Thierry Lhermitte ou Claire Chazal ?
MD : Ce sont des personnes qui connaissent très bien le monde de la télé et du cinéma. Mais ce sont également des personnalités généreuses qui ont accepté de s’engager. Le regard professionnel de ces jurés est complémentaire de  celui du professeur Lyon-Caen, par exemple, qui s'est peut-être plus attaché à la réalité des symptômes, ou à celui des jurés des associations peut-être plus sensibles aux témoignages, au message délivré.

H : Que pensez-vous de la sélection et de la façon dont les réalisateurs ont abordé cette maladie ?
MD : Les sélections ont été faites en fonction de ce qui peut être perçu en 30 secondes par un public non averti. Sans une écoute attentive, il faut que l'image parle d'elle-même et que le message soit clair. Nous avons donc dû éliminer de bonnes réalisations pleines d'humour, de distance, d'émotion…  mais qui ne répondaient pas aux exigences d'un spot TV.

H : Un spot, en dehors de celui primé par le jury, vous a-t-il particulièrement touché ou séduit ?
MD : J’aime tout particulièrement « Terre et mère », cette vidéo où un enfant explique la maladie de sa maman. C’est émouvant et on comprend la crainte que l’on peut ressentir face à l’incertitude de cette maladie. J’aime aussi beaucoup « Le sportif » ; on y voit que la SEP touche de jeunes gens mais qu’elle ne les empêche pas de rester volontaires et actifs. Nous avons été nombreux, et particulièrement Dominique Farrugia, à apprécier « Festival de Cannes ». Dur, cynique, mais terriblement drôle et juste dans le message ! J'espère que nous trouverons des moyens de mettre en avant toutes ces bonnes réalisations.

 

Propos recueillis par Emmanuelle Dal 'Secco

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