Depuis 1961, l'ANFE (Association nationale française de l'ergothérapie) travaille au développement de l'ergothérapie en France.
Pour cela, ses membres actifs, volontaires et militants mènent des actions quotidiennes apportant ainsi un bénéfice à l'ensemble de la population et des ergothérapeutes en matière d'éducation à la santé.
Face au vieillissement de la population française, aux problématiques de dépendance liée à l'âge et à l'isolement des personnes âgées, l'Association Nationale Française des Ergothérapeutes souhaite mettre l'accent sur le bénéfice, pour tous, du maintien des activités de vie quotidienne dans un environnement satisfaisant. C'est pourquoi les ergothérapeutes, en tant que spécialistes du lien entre le maintien des activités et la santé, ont décidé de se mobiliser pour promouvoir le « bien vieillir » dans le cadre de la semaine nationale de l'ergothérapie qui s'est déroulée du 16 au 22 mars 2009.
L'association fait remarquer que la réalisation d'activités est essentielle à toutes les étapes de la vie. Elle favorise le maintien ou l'amélioration des capacités, une plus grande énergie, la réduction du stress, une meilleure posture, un meilleur équilibre, le renforcement des muscles et des os. Les seniors indiquent que les activités significatives comptent parmi les facteurs qui favorisent la santé : ces facteurs englobent l'activité physique, les activités utiles, le bénévolat, les loisirs...
Selon l'OMS : « Une vie sédentaire constitue le plus grand risque pour la santé des aînés »
Même si un senior sur quatre doit restreindre ses activités en raison de maladie ou simplement d'un environnement inadapté, la perte d'autonomie et d'indépendance n'est pourtant pas inéluctable à condition de ne pas se résigner et de savoir à qui s'adresser.
Bien au-delà de cette semaine d'information, par leurs actions, les ergothérapeutes favorisent la réalisation des occupations de la vie quotidienne des personnes handicapées ou vieillissantes. Ils aident ainsi à préserver ou créer autour d'elles un climat sécurisant favorable à leur autonomie : aménagement de domicile, sécurité, conduite automobile, prévention des chutes, isolement, qualité de vie. Dans la mise en place d'un suivi personnalisé les personnes handicapées ou âgées peuvent être amenées à rencontrer un ergothérapeute qui conseillera sur les aménagements à prévoir ou matériel à acquérir afin que les personnes puissent atteindre ou dépasser leurs objectifs en terme d'activités et d'autonomie. L'ergothérapeute peut faire partie de la MDPH, d'une association labellisée ou d'un établissement médical. Certains ergothérapeutes exercent également en libéral, pour ces derniers se pose la question de la prise en charge, cette spécialité n'étant pas remboursée actuellement par l'assurance maladie.
Après une première étape d'écoute et d'analyse, les ergothérapeutes conseillent et impliquent les personnes directement concernées : aidants/aidés dans leur choix d'une aide technique, l'implication assurant une utilisation optimale du matériel. Après cette étape de conseil viendra celle du financement qui fera intervenir d'autres organismes qui ne manqueront pas de s'appuyer sur le travail de prescription des ergothérapeutes pour justifier les frais à envisager.
Le choix d'une aide technique est un acte qui a un coût financier mais aussi moral puisque, de ce choix, vont dépendre des conditions de vie, un degré d'autonomie, une certaine image de soi, il marque parfois une étape dans l'acceptation et le dépassement du handicap. L'ergothérapeute en accompagnant cette étape a une responsabilité élevée dans le vécu de la personne aidée et se doit d'avoir une vision globale de la personne, de ses capacités, de ses objectifs et de son environnement en plus d'une connaissance des aménagements et matériels existants.
L'ergothérapie participe donc largement au « bien vieillir » et plus largement au « bien vivre ».