PARIS, 3 nov 2009 (AFP) - Parmi les saisines de la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Egalité, "il y a quelquefois des discriminations à l'embauche mais on a surtout deux autres types de cas" : le licenciement d'une personne devenue handicapée ou bien des carrières freinées du fait du handicap, a expliqué M. Schweitzer lors de la 10ème journée Travail et Handicap organisée par la centrale syndicale Force Ouvrière (FO).
Bien souvent, "les entreprises pensent qu'une fois qu'elles ont embauché, c'est très bien" et ne se soucient plus de la suite, a déploré M. Schweitzer, citant le cas "scandaleux" de la filiale "d'une grande entreprise publique" qui avait licencié une salariée victime d'un accident, faut de lui avoir trouvé un poste adapté.
"Ce n'est pas une histoire isolée", a-t-il affirmé, rappelant que la discrimination du fait de la santé ou du handicap était la deuxième cause de saisine de la Halde, derrière l'origine.
Et même s'il garde son emploi, un travailleur handicapé a souvent "une carrière plate", a poursuivi l'ancien patron de Renault.
Alors que le chômage des handicapés reste deux fois plus élevé que celui de la population en général, la présidente du Medef Laurence Parisot a estimé qu'il y avait sans doute matière à "réfléchir entre patronat et syndicats" sur ce qu'il advient des salariés devenus handicapés.
Elle a aussi reconnu que l'institut Ifop, dont elle est la vice-présidente, n'atteignait pas le quota obligatoire de 6% de travailleurs handicapés et sans doute pas non plus le Medef.
Le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly a admis pour sa part ne pas savoir si FO atteignait les 6% parmi ses permanents.
Selon le ministère du Travail (Dares), les entreprises n'atteignaient même pas 3% en 2007.
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