M. Baroin a annoncé, dans un entretien aux Echos, la revue à la baisse de plusieurs aides au logement et à l'emploi, ainsi qu'une moindre revalorisation de l'allocation en faveur des personnes handicapées.
La Fath, association de défense des handicapés, note dans l'interview de M. Baroin que "contrairement à la promesse maintes fois répétée du président de la République", "l'Allocation aux Adultes Handicapés sera augmentée de 25 %, mais en six ans au lieu de cinq".
L'association souligne que "cette population tente déjà de survivre avec une AAH dont le montant actuel est largement inférieur au seuil de pauvreté, soit 696,63 EUR par mois" et a déjà subi "les franchises médicales, les déremboursements de médicaments, la hausse du forfait journalier hospitalier".
"Décider que c'est encore les populations les plus fragiles et les plus exclues qui devront faire les frais de restrictions budgétaires supplémentaires constituerait une injustice sociale inacceptable", conclut la Fnath.
L'Association des Paralysés de France (APF) abonde dans le même sens, considérant qu'"il est aujourd'hui lamentable de constater que le président de la République et le gouvernement ne tiennent pas parole et qu'une fois de plus, on taxe les personnes les plus fragilisées".
L'APF rappelle que le président de la République avait confirmé l'augmentation de l'AAH de 25% en 5 ans "suite à la manifestation du 29 mars 2008 réunissant 35.000 personnes en situation de handicap ou malades".
L'association souligne avec amertume que Nadine Morano, secrétaire d'Etat chargée de la Famille et de la Solidarité, a rappelé le 26 juin lors de l'Assemblée générale de l'APF à Annecy "l'engagement sans précédent du gouvernement pour faire de l'AAH une véritable source de revenus pour les personnes handicapées".
Les associations familiales ont également fustigé les annonces de M. Baroin.
"Déjà privées d'allocations familiales, ces familles doivent-elles, en plus, être privées du quotient familial ?", "comme si les enfants logés en chambre d'étudiant n'étaient pas à charge de leurs parents !" s'indigne l'Union des familles en Europe, association de jeunes parents.
L'association cite l'exemple d'une famille de trois enfants, dont un étudiant, disposant de 3.500 euros de revenus par mois, qui devra "payer 1.334 euros d'impôt au lieu de 747 EUR en plus, pour un niveau de vie qui a baissé de 20 % !".
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