Déficiences motrices

La déficience motrice est une atteinte des mouvements corporels (volontaires ou réflexes) pouvant modifier les capacités de la personne comme :

• Par

• le déplacement (locomotion, transferts, etc.)
• la fonction posturale (se tenir debout, assis, etc.)
• l'action sur le monde extérieur (préhension, manipulation d'objets, etc.)
• la communication (paroles, gestes et mimiques, écriture, etc.)
• l'alimentation (mastication, déglutition, etc.)
• la perception du monde extérieur (mouvement des yeux et de la tête.)
• le mouvement réflexe (exemple : retrait de la main qui touche un objet brûlant)
• etc....

En France, on estime qu'1.5 million de personnes souffrent d'un handicap moteur, (qu'il soit génétique, accidentel ou cérébral) dont 600 000 sont atteintes de paralysie.

Les principales causes d'une déficience motrice :


L'infirmité motrice cérébrale (IMC) est une atteinte motrice occasionnée par une blessure cérébrale, au cours de la petite enfance (avant 2 ans), et qui n'altère en rien les capacités intellectuelles.

La dextérité, la coordination des mouvements sont souvent gênées ou empêchées.

Les traumatismes de la moelle épinière (médullaire) qui peuvent occasionner des déficiences motrices et sensorielle plus ou moins étendues : paraplégie (paralysie des deux membres inférieurs voire le bas du tronc), hémiplégie (paralysie d'un côté du corps), ou tétraplégie (paralysie des quatre membres et du tronc). Les capacités intellectuelles ne sont pas amoindries.

Les troubles musculo-squelettiques (TMS) sont la première cause de maladie professionnelle déclarée en France. C'est une pathologie qui affecte les tissus mous et qui provient d'une sur sollicitation due à des gestes répétés. Elle se manifeste par l'inflammation des tendons (ex : tendinites) ou des syndromes canalaires (ex : canal carpien).

Certaines maladies invalidantes telles que la myopathie ou la sclérose en plaque entraînent une déficience motrice plus ou moins importante.

Comment se comporter ?

Accueillir :

Voici quelques conseils indiqués dans le guide « vivre ensemble, guide des civilités à l'usage des gens ordinaires » :

Assurez-vous que la personne peut accéder à vos locaux. Vérifiez l'absence d'obstacles, du bon fonctionnement des ascenseurs et si possible de la disponibilité d'une place de stationnement à proximité.
Marchez à côté d'elle en respectant son rythme.
Indiquez lui les changements de directions et laissez lui l'usage des rampes et des plans inclinés.
Patienter devant un ascenseur, un guichet ou un service, est très pénible pour une personne handicapée moteur : laissez-leur la priorité et le temps d'effectuer leurs déplacements.

Echanger :

Le regard que vous portez est important : appuyé ou détourné, il stigmatise et peut donner à la personne l'impression d'être réduite à son handicap.
Surveillez votre langage. Personne n'est « clouée » dans un « chariot » ! Parlez de « personne handicapée », n'employez pas de termes réducteurs comme « infirme », « invalide », « boiteux », « nain », etc.
La station debout est pénible, proposez à la personne de s'asseoir.
Le fauteuil roulant tient le rôle des jambes de la personne handicapée. S'appuyer dessus est une familiarité qui peut être mal perçue et dangereuse.
La personne en fauteuil roulant ou de petite taille peut souffrir d'un sentiment d'infériorité. Placez-vous à sa hauteur, vous établirez ainsi une relation d'égalité.
Certaines personnes peuvent avoir une élocution difficile, du fait d'un handicap moteur cérébrale ou de séquelles d'un traumatisme crânien. Leur intelligence n'est pas altérée, parlez-leur normalement et laissez-leur le temps de vous répondre.
Adressez-vous à la personne directement et non à son accompagnant. L'aidant n'est qu'un interprète, il n'est pas votre interlocuteur.
Vous pouvez sans crainte utiliser tous les mots du langage comme marcher, aller, courir...ex : « ça roule, je te fais marcher, tu peux toujours courir... ».

Aider :
Si vous pensez que quelqu'un a besoin d'aide, posez-lui la question et suivez ses conseils. Une personne en fauteuil roulant saura vous expliquer comment la pousser ou franchir un seuil en toute sécurité, retirer ou mettre un vêtement, etc.
Lorsqu'une personne handicapée est aidée d'un chien d'assistance, considérez que cet animal travaille ; saluez la personne avant l'animal. Ne le caressez qu'après avoir demandé l'autorisation à son maître.
A table, certaines personnes peuvent avoir besoin de votre aide. Elles seront vous expliquer leurs besoins, laissez-vous guider et restez naturel.

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