Sarkozy et l' objectif d'accessibilité des bâtiments publics

Nicolas Sarkozy a réaffirmé l'objectif d'assurer l'accessibilité des bâtiments publics à l'horizon 2015 et écarté toute dérogation à cette obligation fixée dans la loi de 2005, lors d'un entretien avec des associations

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PARIS, 3 oct 2011 (AFP) - Nicolas Sarkozy a réaffirmé l'objectif d'assurer l'accessibilité des bâtiments publics aux personnes handicapées à l'horizon 2015 et écarté toute dérogation à cette obligation fixée dans la loi de 2005, lors d'un entretien avec des associations.

Lors de ce rendez-vous, le chef de l'Etat a "réaffirmé l'intangibilité de l'objectif d'accessibilité à l'ensemble de la vie sociale (...) et demandé au gouvernement de refuser toute dérogation nouvelle à cet objectif", a rapporté l'Elysée dans un communiqué.

Cette précision intervient une semaine après une manifestation devant le Sénat de l'Association des paralysés de France (APF) pour dénoncer une proposition de loi, sur la base d'un rapport du sénateur UMP Eric Doligé, qui prévoit de nouvelles dérogations en matière d'accessibilité.
L'accessibilité est une obligation nationale depuis 1975. La loi handicap de 2005 l'a renforcée et rendu obligatoire la mise en accessibilité (rampes d'accès...) de tous les bâtiments recevant du public, en 2015 dernier délai, ne prévoyant que de rares dérogations.

Le président de l'APF, Jean-Marie Barbier, reçu lundi à l'Elysée, s'est réjoui des promesses de Nicolas Sarkozy, estimant que "la mobilisation de la semaine dernière a été entendue". "Nous avons insisté auprès du président (...) pour ne pas baisser la garde", a-t-il ajouté, rappelant que seuls 15% des bâtiments publics étaient aujourd'hui accessibles.

Le ministre de l'Education, Luc Chatel, a insisté pour sa part sur "l'investissement sans précédent" du gouvernement en matière de scolarisation des handicapés dans les établissements ordinaires.
"Nous accueillons en cette rentrée 213.000 enfants handicapés en milieu ordinaire, c'est 13.000 de plus que l'année dernière, c'est 60% de plus que l'année du vote de la loi de 2005", a rappelé M. Chatel.
Le président pour l'Association pour adultes et jeunes handicapés (Apah), Jean-Louis Garcia, a salué cette "énergie" mais constaté que "cette rentrée n'(était) pas si réussie que cela". Sa collègue de l'Unapei (parents de handicapés), Christel Prado, a ainsi rappelé que "13.000 enfants (étaient) encore aujourd'hui sur le carreau" et demandé "qu'on trouve une solution pour eux".
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