PARIS, 24 jan 2012 (AFP) -
A l'initiative de la Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap (Fnaseph), cette journée se tient à l'université Paris-Dauphine.
"Il s'agit de sortir de l'anonymat interministériel où l'on ne progresse pas depuis trois ans, pour rendre plus visibles les solutions qui existent et les bonnes pratiques", a expliqué à l'AFP Sophie Cluzel, présidente de la Fnaseph.
La journée sera organisée autour de trois ateliers ayant pour thèmes:
- "Davantage de jeunes scolarisés...
- Pour quels réels progrès?"
- "L'accompagnement des familles. Comment mieux les aider?",
- "Formation professionnelle et entrée dans la vie active".
Elle se terminera par une synthèse des travaux et un projet de plan d'action qui sera transmis au président Nicolas Sarkozy.
La fédération se félicite de la forte hausse du nombre d'enfants scolarisés depuis la loi de 2005 qui pose le droit pour chaque enfant handicapé d'être scolarisé dans l'école de son quartier (212.640 élèves à la rentrée 2011, selon le ministère de l'Education nationale).
Mais elle juge aussi que les conditions de scolarisation "restent difficiles", selon Mme Cluzel.
La Fnaseph préconise notamment une véritable anticipation des rentrées scolaires concernant l'accompagnement des enfants handicapés, et une meilleure formation des accompagnateurs, avec des contrats plus stables, mieux payés, voire la création d'un vrai métier.
Ces propositions sont en grande partie partagées par les Français, selon un sondage que la fédération a commandé à l'Ifop, diffusé mardi par 20 minutes.
84% des personnes interrogées considèrent que la place des jeunes handicapés est à l'école, avec les autres enfants, et 95% pensent qu'ils ont droit à un "accompagnement adapté" pour ce parcours
54% reconnaissent que la situation des jeunes handicapés s'est plutôt améliorée depuis la loi de 2005 qui pose le droit pour chaque enfant handicapé d'être scolarisé dans l'école de son quartier. Mais 73% estiment, en revanche, qu'ils restent encore trop à l'écart de la vie en société.
Au chapitre des solutions, 98% des sondés pensent que les enseignants doivent avoir au départ une formation adaptée et 95% que les accompagnants doivent obtenir un statut stable au sein de l'Education nationale.
Concernant l'insertion professionnelle, seuls 27% des sondés penchent pour un alourdissement des réglementations pour faire progresser la place des jeunes en entreprise et 51% croient surtout à une amélioration de la formation.
Le sondage a été réalisé du 17 au 19 janvier, par questionnaire auto-administré en ligne, auprès d'un échantillon de 1.002 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
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