Demande du Collectif des Démocrates Handicapés au Premier ministre.
Le Collectif des Démocrates Handicapés a demandé le 25 octobre au Premier ministre Jean-Pierre Raffarin de "mettre en place un plan quinquennal comprenant dix mesures d'urgence en faveur des personnes handicapées".
Regrettant "l'absence de débat national" malgré "l'annonce par le chef de l'Etat d'une grande politique du handicap" lors de son discours officiel du 14 juillet dernier, le CDH en appelle à M. Raffarin.
Le collectif prône la création de "cellules de crise" départementales dès 2003 "pour répondre en urgence aux besoins des personnes handicapées du fait du manque criant de places en établissements spécialisés" tant pour les autistes, que pour les polyhandicapés, les trisomiques, les handicapés physiques et sensoriels.
Il faut aussi "donner à chacun les moyens de vivre à domicile", dans la mesure où "90% de la population handicapée" vit chez elle.
Le CDH demande de "revaloriser l'Allocation adulte handicapé (AAH, actuellement à 569 euros par mois) par une programmation sur 5 ans", en rappelant qu'entre "1985 et 2001, les moyens publics consacrés au handicap sont passés de 2,1 à 1,7 points du PIB".
Concernant le volet emploi, le mouvement politique demande "d'appliquer le quota de 6% d'emploi de personnes handicapées dans les fonctions publiques ainsi que la pénalisation en cas de non respect".
Et il demande d'"établir plus de passerelles entre les Centres d'aide au travail (CAT), les ateliers protégés et les entreprises adaptées d'une part et le milieu ordinaire de travail d'autre part".
Les 300 places supplémentaires en CAT annoncées par le gouvernement, "vont dans le bon sens", mais ce sont 20.000 places qui sont nécessaires, rappelle le CDH.
Le Collectif réclame aussi, entre autres, de "rapprocher l'éducation spéciale de l'école ordinaire par une mise en réseau des établissements", "la création d'une commission d'enquête sur la maltraitance", "l'élaboration d'un programme pluriannuel de mise en accessibilité totale des transports en commun et de 10% des logements sociaux à un horizon de 5 ans".