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PARIS, 13 nov (AFP) - L'Assemblée a voté dans la nuit de mercredi à jeudi le budget santé, famille et handicapés, en progression de 1,4% à 9,605 mds d'euros selon le ministre de la Santé, Jean-François Mattei, qui "compte tenu des contraintes budgétaires" a jugé que c'était "un des budgets les mieux traités".
Chantal Bourragué (UMP) et Jean-Pierre Le Ridant (UMP) ont salué un "budget d'espoir", dans "un contexte budgétaire difficile".
A gauche, Jacqueline Fraysse (PCF) a dénoncé un "budget de rupture", un "budget d'illusionnistes". "Malgré sa légère hausse, sa tendance évolutive est à la stagnation", a-t-elle ajouté.
Sur le handicap Hélène Mignon (PS) a jugé le budget "figé" par rapport à 2003. Elle a souhaité notamment qu'un "rapport annuel sur la situation du handicap en France soit soumis à l'appréciation de la représentation nationale".
"Ce budget n'est pas figé" a rétorqué la secrétaire d'Etat aux Personnes handicapées, Marie-Thérèse Boisseau, "c'est un bon budget, mais il ne s'agit pas de crier victoire car le chemin est long encore pour arriver à une intégration pleine et entière des handicapés dans la société".
Au passage, elle a indiqué qu'un décret visant à développer "l'accueil temporaire" d'enfants ou adultes handicapés vivant à domicile, était "à la signature".
Jean-Luc Préel (UDF) a indiqué que "l'UDF approuve globalement" ce budget, "mais nous sommes surtout dans l'attente de la réforme urgentissime de l'assurance maladie".
Par ailleurs M. Mattei a affirmé qu'il n'était "pas sûr" que les mesures incitatives pour parer à la pénurie de médecins notamment dans certaines zones rurales soient suffisantes, n'excluant pas des "dispositions plus contraignantes", à l'horizon 2013 si l'incitation n'a pas fait "ses preuves" d'ici là. Car selon lui, "il faut un peu de temps, on ne peut pas changer les règles en cours".
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