Prendre un selfie quand on est aveugle, « écouter » un discours via une plateforme vidéo quand on est sourd, jouer à un jeu en ligne quand on n'a pas l'usage de ses mains… « C'est possible », affirme Google. Depuis plusieurs années, le « GAFAM » s'attèle à rendre ses produits numériques de plus en plus accessibles, notamment via l'intelligence artificielle. Le 26 novembre 2024, le siège français de l'entreprise américaine a ouvert les portes de son « Centre de découverte pour l'accessibilité » ou « Accessibility discovery center (ADC) », rue de Londres, à Paris. Après Munich, Londres, Dublin, Zurich, Dubaï et Milan, la capitale parisienne se dote également de cet espace « collaboratif ».
Recueillir les idées
Sa mission ? Créer un lieu d'échange et de travail pour les associations, entreprises, personnes en situation de handicap et autres salariés de Google. En effet, « nous récolterons de nouvelles idées et fonctionnalités grâce à ces précieux feedbacks », explique Etienne Guérin, « Cloud programm manager » chez Google France.
Un espace au service du grand public
Le local dispose d'un éventail de solutions qui améliorent l'accessibilité numérique des utilisateurs, par exemple : le cadrage guidé (Guided Frame), la transcription instantanée (Live Transcribe ou encore l'application « playability » qui rend les jeux vidéo plus accessibles. « L'ADC » accueillera également en son sein des ateliers ou des formations sur cette thématique. « Nous souhaitons mettre cet espace au service du grand public pour les mois à venir puis, selon les retours des utilisateurs, nous envisagerons de le pérenniser », indique la firme.
« Un levier d'égalité »
Cette inauguration s'est faite en présence de l'ancien Premier ministre, désormais président de la Fondation agir contre l'exclusion (FACE), Jean Castex. A ses côtés, Charlotte Parmentier-Lecocq, ministre déléguée chargée des Personnes en situation de handicap, a salué « l'engagement de Google » avec des « innovations comme les lecteurs d'écran, la reconnaissance vocale ou les interfaces adaptées facilitant l'accès à l'éducation, à l'emploi et à la vie sociale ». « Une mise en accessibilité numérique bien pensée n'est pas seulement une obligation légale, mais un levier d'égalité et de participation citoyenne », a-t-elle conclu.
© Clotilde Costil