Jack (Rick Glassman), Harrison (Albert Rutecki) et Violet (Sue Ann Pien) sont trois colocs d'une vingtaine d'années avec une particularité : l'autisme. Ils s'efforcent de trouver ou de garder un emploi, de se faire des amis, de tomber amoureux et de naviguer dans un monde qui leur échappe. Avec l'aide de leur famille, leur éducateur et des uns et des autres, le trio tente de trouver son chemin vers l'indépendance. L'intégralité de la première saison de As we see it (huit épisodes), réalisée par Jason Katims (Friday night lights), sera mise en ligne le 21 janvier 2022 sur la plateforme de vidéos à la demande d'Amazon, Prime Video, et diffusée dans 240 pays. Les trois acteurs principaux sont eux-mêmes autistes, une volonté des créateurs de la série.
L'autisme Asperger, une mode ?
Quelques décennies après l'iconique Rain man en 1988, l'autisme inspire visiblement les scénaristes ces dernières années, même s'ils se focalisent surtout sur le volet Asperger, plus « spectaculaire », en occultant des syndromes plus sévères. As we see it (littéralement, comme on le voit) est l'adaptation d'un format israélien intitulé On the spectrum (article en lien ci-dessous), diffusé sur France TV en 2021. Sortie en 2017 sur Netflix, la série humoristique américaine Atypical (article en lien ci-dessous) met également en scène le quotidien de Sam Gardner (Keir Gilchrist), adolescent avec des troubles autistiques qui, avec humour et de manière positive, se met en quête d'une histoire romantique et d'indépendance. Son succès ne s'est jamais démenti alors que la quatrième saison était diffusée sur la plateforme en juillet 2021. Quant à Good doctor, qui met en lumières les capacités hors normes d'un chirurgien autiste Asperger (article en lien ci-dessous), il s'est imposé dans le paysage des séries médicales à succès. Ces programmes populaires, impactant les jeunes, ont le mérite de mettre sur le devant de la scène ce trouble méconnu et encombré de préjugés, même s'il concerne plus de 600 000 personnes en France.