Être privé de cinéma par peur de gêner ou d'être mal accueilli… Ces situations arrivent encore aujourd'hui à de multiples reprises. Or, le 7e art, c'est pour tout le monde ; l'association Ciné-ma différence entend le prouver depuis 2010 en mettant en place un dispositif d'accessibilité aux salles obscures. Au total, un réseau d'une cinquantaine de salles propose des séances associant accueil des personnes en situation de handicap et de leurs proches et opération de sensibilisation destinée au public valide.
12 ans d'action récompensée
Plus humain que technique, ce dispositif a été imaginé pour favoriser le partage convivial des loisirs culturels entre personnes avec et sans handicap. Il vise principalement les personnes dont le handicap entraîne des troubles du comportement. Depuis 2005, plus de 1 500 séances ont été organisées, regroupant pas moins de 100 000 spectateurs. En 2017, l'association fête ses douze ans. Elle se voit récompensée, le 29 juin, lors de la 10e édition des Prix Ocirp handicap, dans la catégorie « Sport, culture et loisirs » (article en lien ci-dessous).
Retrouver de la convivialité
Pour Nicolas Guéchot, président de l'association, « ce concept réinvente avec joie les valeurs d'autrefois où la convivialité était la règle. Aujourd'hui, on parle d'accessibilité humaine ; c'est le combat que nous menons depuis plus de dix ans ». En chiffres, Ciné-ma différence, ce sont aussi 400 bénévoles, 54 dispositifs et une personne salariée. « Face aux nombreuses demandes, nous ne sommes plus en mesure d'accompagner. Nous avons besoin d'aide », a déclaré Salomé Chatelard, responsable du pôle bénévolat au sein de l'association à l'occasion de la cérémonie de remise des Prix Ocirp. À bon entendeur…
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