Cette fiche d'information non exhaustive est donnée à titre indicatif pour aider à comprendre pourquoi et comment améliorer votre autonomie.
Il est conseillé de prendre conseil auprès d'un ergothérapeute, avant d'entreprendre des modifications spécifiques à une situation de handicap. Son avis technique est requis lors d'une demande de financement d'aménagement, et il sait mettre en rapport vos capacités, leur évolution et les contraintes de votre domicile.
Le portail
Un portail bien entretenu qui ne résiste pas et s'ouvre facilement, est déjà un point favorable.
Un portail électrique facilite les manœuvres parfois pénibles. Il existe également des motorisations compatibles avec un portail en place afin d'automatiser l'ouverture.
Ces mécanismes d'automatisation sont également disponibles pour les portes de garage.
Il est intéressant de se renseigner sur la compatibilité et la faisabilité de ces adaptations moins onéreuses.
L'accès à la porte d'entrée
Le chemin qui mène à la porte d'entrée, qu'il soit court ou long, devra être éclairé pour plus de sécurité.
Il existe des systèmes lumineux à détection de mouvement ne nécessitant pas de travaux pour les installer.
Installez la lumière plutôt au niveau du sol pour limiter les zones d'ombre et les contrastes qui peuvent jouer des tours.
Pensez que le chemin doit être accessible avec une aide à la marche (rollator, fauteuil roulant…) Si le sol du chemin est instable ou glissant, essayez au moins d'aménager un passage d'1,20 mètres, assez large pour vous, pour une personne soutenant une autre, pour un fauteuil roulant…
Pensez à posez un rebord pour délimiter le chemin pour éviter de sortir de celui-ci (fauteuil roulant ou canne).
Le seuil de la porte d'entrée
En cas d'une ou plusieurs marches, vous pouvez opter pour l'installation d'une barre d'appui (spéciale utilisation extérieure) parallèlement ou perpendiculairement au mur adjacent à la porte. Si vous avez de la place, vous pouvez aussi installer une rampe pour créer une pente accessible en fauteuil. Cette pente ne doit pas dépasser 5% de dénivelé pour être confortable.
Comme pour toute marche d'escalier, signalez les nez de marche. Évitez que ces signalisations soient trop saillantes : cela peut faire trébucher une personne qui aurait déjà du mal à lever la jambe.
Une rampes de seuil portable peut pallier un ressaut de quelques centimètres.
Pour les ressauts de maximum 4 centimètres, un chanfrein peut suffire.
La porte d'entrée
Vous n'entendez pas la sonnerie de la porte d'entrée ? Des systèmes portables, à sonnerie amplifiée ou à signal lumineux sont disponibles.
La largeur de la porte ne doit pas être inférieure à 90 centimètres. Pour plus de confort, la poignée sera longue, assez large et galbée.
Les poignées rondes demandent de forcer sur les articulations, autant s'en passer.
Il existe des rallonges de poignée.
L'entrée
Désencombrez l'entrée le plus possible pour ne pas gêner les déplacements surtout si vous utilisez une aide à la déambulation.
Les abords de la porte doivent être libérés. Évitez de poser un petit meuble dans l'entrée (certes pratique pour poser des clefs), cela peut gêner l'ouverture de la porte en grand mais aussi l'utilisation d'une canne par exemple.
Les tapis sont à éviter dans une aire de passage pour éviter les risques de chutes. Destinez vos tapis à des endroits peu fréquentés et n'oubliez pas de les fixer au sol (par adhésif).
Les couloirs
Les couloirs doivent mesurer 80 centimètres de large au minimum.
S'ils sont trop étroit pour utiliser une aide à la marche ou trop large ou trop longs, installez une ou deux mains courantes.
La main courante doit laisser la main libre lors de la préhension (ne pas la poser trop près du mur). Elle doit être facilement préhensible sans se baisser ou avoir à élever l'épaule.
Pensez à bien éclairer les couloirs.
L'escalier
1. Utiliser les escaliers
Si vous avez la capacité de monter et descendre les escaliers, vous pouvez sécuriser ce déplacement grâce à :
- Une ou deux mains courantes qui débutent avant les escalier et se terminent après (pour aborder la première marche et la dernière marche en bonne posture).
- Jouez sur le contraste de couleur si vous avez du mal à discerner.
- L'éclairage placé au plus bas (un chemin lumineux à détection de mouvement idéalement) et le marquage des marches (marquage visuel et/ antidérapant sur le nez des marches) éviteront les ombres et le manque de contraste.
2. Les monte-escaliers
Si utiliser les escaliers est trop périlleux à cause d'un équilibre précaire, un manque de force, une grande fatigabilité ou parce que vous êtes en fauteuil, il existe d'autres solutions techniques.
Ces solutions peuvent faire l'objet d'une demande d'aide financière auprès des organisations en charge. Elles nécessitent un avis de faisabilité et un devis.
- Le monte escalier avec un siège : il existe des modèles pour escalier rectilignes ou courbes. Une largeur d'escalier minimum est requise (65 cm pour les plus petits). Le siège (pivotant ou non) est fixé sur un rail et se replie pour ne pas gêner quand il n'est pas utilisé. Une télécommande sur le siège gére le déplacement.
Attention, le poids maximum de l'utilisateur varie suivant les modèles.
- Le monte escalier avec plateforme pour fauteuil roulant possède les mêmes caractéristiques que le monte escalier avec siège.
- Des ascenseurs privatifs ou élévateurs verticaux peuvents'installer en intérieur ou en extérieur.
- Pour les personnes qui ne montent pas les escaliers seules mais qui sont accompagnées, il existe des monte escaliers mobiles.
Ce sont des sortes de "diables" assistés électriquement, munis d'une chaise intégrée ou pouvant accueillir une personne dans son propre fauteuil roulant. Ils nécessitent des essais et un petit apprentissage mais ils peuvent vous accompagner en vacances ou en déplacement. Attention au poids maximum supporter.