L'école inclusive se donne rendez-vous à Paris les 18 et 19 octobre 2018. Le ministère de l'Éducation nationale organise en effet, en présence de la secrétaire d'État en charge du Handicap, un séminaire international sur l'éducation inclusive à la Cité des sciences et de l'industrie à Paris. Son titre ? « Ensemble ».
Au programme ?
Cette conférence internationale vise à offrir à tous les acteurs de la communauté éducative un espace de dialogue et de réflexion sur les politiques mises en œuvre pour favoriser l'éducation inclusive des élèves en situation de handicap en France comme à l'étranger. Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale, et Sophie Cluzel, secrétaire d'État en charge du Handicap, prendront la parole en ouverture de la conférence. Ce rendez-vous promet de faire un état des lieux avec, notamment, un focus sur trois systèmes éducatifs et leur prise en compte du handicap : Danemark, Italie et Nouveau-Brunswick. Durant deux jours, quatre tables-rondes vont se succéder portant sur la coordination avec le milieu médico-social, la sensibilisation et la formation de l'ensemble des personnels impliqués autour de l'élève, les conditions d'un accompagnement humain optimal ou encore les voies vers l'insertion professionnelle.
Une concertation et des mesures ?
Même si, selon le gouvernement, « la première année d'action pour l'École inclusive a permis de réaliser de nombreuses avancées », il souhaite aller plus loin et se dit « au travail » prêt à « bâtir une société inclusive dans lequel chaque enfant trouvera sa place à l'école ». Une grande concertation dans ce domaine est annoncée fin octobre. Menée auprès du Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH), des parents d'enfants en situation de handicap, des organisations syndicales et des accompagnants, elle est destinée à « rénover le dispositif d'accompagnement des élèves en situation de handicap à partir de la rentrée 2019 ».
Objectif 2022
Quelques pistes avaient été dévoilées lors d'un point presse par Sophie Cluzel pour « porter le projet d'une école nouvelle ». Elle avait notamment assuré que la coopération avec le médico-social devait être enclenchée : « Toute création d'une école nouvelle doit être pensée différemment, et notamment avec une salle dédiée à la rééducation », estimant que le médico-social devait lui aussi assumer sa responsabilité en matière d'inclusion scolaire. Elle avait également rappelé qu'elle travaillait avec Jean-Michel Blanquer à la formation des enseignants jugeant qu'il y avait là une « responsabilité collective ». Le gouvernement se laisse encore quatre ans pour parvenir à une « école de la République pleinement inclusive ». Rendez-vous en 2022 ! En attendant, ce séminaire offre l'occasion de confronter les systèmes et surtout les engagements…