C'est un résultat jamais atteint auparavant, selon le Fonds pour l'insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP). Le taux de personnes handicapées s'élève à 4,18% dans la fonction publique d'État (FPE), avec une moyenne de 3,2% dans l'Éducation nationale et de 5,2% dans les autres corps, selon Marc Desjardins, directeur du fonds.
Résultats « satisfaisants mais modestes »
Il est de 5,41% dans la fonction publique hospitalière (FPH), « un niveau stable », et de 6,22% dans la fonction publique territoriale (FPT) où il enregistre sa plus forte progression. Cela représente 221 712 personnes en situation de handicap en emploi avec 25 000 recrutements en 2013 ; des résultats « très satisfaisants mais modestes au vu des 470 000 personnes handicapées en situation de chômage », a souligné M. Desjardins.
Des employeurs continuent à recruter alors qu'ils ont dépassé le taux légal de 6% (instauré par la loi de 2005, ndlr). « C'est notamment le cas du CNRS qui emploie 24 000 personnes handicapées et a recruté 37 chercheurs et 38 ingénieurs techniciens handicapés depuis 2007 », a précisé M. Desjardins. « C'est aussi le cas d'Amiens métropole qui, avec 3 800 agents, emploie 32 personnes en situation de handicap dont 18 apprentis, et du CHU de Toulouse, qui emploie 752 personnes handicapées avec un objectif d'en recruter 30 par an », a-t-il ajouté.
Plus d'apprentis handicapés
Les apprentis en situation de handicap dans la fonction publique sont passés d'une centaine en 2009 à un millier, pour lesquels le FIPHFP prend en charge 80% de la rémunération totale (20% restant à la charge de l'employeur). En outre, 3,45 millions d'euros de financement ont été consacrés au titre de l'apprentissage pour 2015, soit une hausse de 39% par rapport à 2014.
Concernant le maintien en emploi, il concerne 15 749 personnes handicapées en 2013, soit une hausse de 10% par rapport à 2012. Pour la 3e année consécutive, les dépenses du FIPHFP s'élèvent à 160 millions d'euros, en baisse de 12% par rapport à 2014, face à une baisse des contributions des employeurs de 41% à 126 millions d'euros, selon le bilan.
« Au-delà de la vision sur le handicap qui doit évoluer, l'insertion des personnes handicapées dans le monde du travail souffre de deux contraintes : un plafond de verre des employeurs publics qu'il faut convaincre et un déficit de formation par l'apprentissage notamment », a jugé Philippe Nicolle, directeur-adjoint du fonds.