Malgré les obstacles qu'elle a pu rencontrer, Véronique a décidé de franchir le pas : faire reconnaître son hyperacousie sévère comme handicap par la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH). Au départ, son entourage voyait sa demande comme un aveu de résignation. « Mes parents ont eu du mal à accepter le fait que je fasse cette démarche. Pour eux, je baissais les bras. Comme mon handicap n'est pas visible, cela rend son acceptation encore plus longue et difficile ». À l'instar des sonneries de téléphones ou des conversations environnantes, ce dysfonctionnement auditif rend les bruits très douloureux pour la jeune femme de 29 ans.
Un nouveau départ professionnel
« J'ai mis longtemps à accepter que ce trouble auditif allait être un phénomène durable, voire permanent. Pendant plusieurs mois, je n'ai entamé aucune démarche dans l'espoir que les soins évoluent positivement. Mais au fur et à mesure, je constatais que les descriptifs d'emploi ne me permettaient plus de travailler sans un aménagement conséquent de mon poste de travail. » La reconnaissance de son handicap, et donc la possibilité d'un aménagement de poste, est une opportunité unique pour elle de retrouver le chemin de l'emploi. « Je suis handicapée mais j'ai des compétences, je suis toujours en mesure de rendre service. Cette reconnaissance, je la vois comme quelque chose de positif ». Cette ancienne chef de projet dans le secteur de l'événementiel en est aujourd'hui persuadée : il s'agit bel et bien d'un nouveau départ.
Benjamin Dusaussoy
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