Sans bras ou sans jambes, fini l'Everest ? Le Népal étudie en effet la possibilité d'interdire aux personnes sévèrement handicapées ou trop âgées d'escalader l'Everest ou d'autres sommets du pays, a indiqué le 28 septembre 2015 le chef de son département du tourisme. Cette proposition a été rendue publique cinq mois après la mort de 18 personnes dans le camp de base de l'Everest, dans une avalanche déclenchée par un tremblement de terre.
« Nous ne pensons pas que nous devrions accorder des permis (d'escalade) à des personnes qui ne peuvent pas voir ou marcher, ou qui n'ont pas de bras », a déclaré à l'AFP ce responsable, Govinda Karki. « Escalader l'Everest n'est pas une plaisanterie », a-t-il souligné. « Ce n'est pas une question de discrimination : comment voulez-vous faire de l'escalade sans jambes ? Quelqu'un va devoir vous porter ».
Un Néo-Zélandais, Mark Inglis, qui avait perdu ses deux jambes, est devenu en 2006 le premier double amputé à atteindre le sommet de l'Everest. Un aveugle, l'Américain Erik Weihenmayer, avait accompli le même exploit en 2001. Et le Japonais Yuichiro Miura est à ce jour l'homme le plus âgé à l'avoir réussi, à l'âge de 80 ans. La suggestion de M. Karki a été accueillie avec une grande réticence dans le secteur de l'alpinisme à Katmandou, l'experte en alpinisme Elizabeth Hawley la qualifiant d'« injustifiée ».
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