L'édition de Cannes 2018 n'a pas dérogé à la règle et, pour la 26e année consécutive, l'association ACID (Association de cinéma indépendant, en lien ci-dessous) a investi la Croisette pour diffuser neuf longs métrages. Parmi eux, Dans la terrible jungle, retrace le quotidien d'une dizaine d'adolescents en situation de handicap. Zoom sur un documentaire simple et vrai.
L'adolescence et ses tracas
À l'origine de ce projet, deux femmes, Ombline Ley et Caroline Capelle, réalisent ici leur premier long métrage. À travers cette collaboration, elles offrent un aperçu de la vie de résidents de l'IME (Institut médico-éducatif) La pépinière, à Loos, dans le Nord. Un docu alliant humour et amour, qui plonge le spectateur dans le quotidien et les questionnements de ces jeunes adultes. Il est le fruit d'un long travail, débuté il y a trois ans, passionnant, nourri de confiance mutuelle et d'écoute. Tout au long du film, des plans fixes et épurés révèlent la puissance de certains moments, entrecoupés par la légèreté de scènes musicales réalisées lors d'ateliers au sein de l'IME. C'est là tout l'objectif de ce film : mêler vie quotidienne et fiction. Bien loin du pathos, c'est une ode à la vie et une ouverture sur le monde.
Coupés du monde
La réalisation lève ainsi le voile sur la marginalisation des jeunes en situation de handicap, « coupés du monde » dans leurs institutions. « On n'est jamais normal dans la vie, on a toujours un handicap qui se voit ou ne se voit pas. Il faut juste que la société nous accepte comme ça », lance avec spontanéité Léa, l'une des protagonistes, au micro de FranceTV. Ce festival est l'occasion pour les réalisations sélectionnées d'être mises sur le devant de la scène avec l'optique de séduire un distributeur. Bonne nouvelle, Dans la terrible jungle a trouvé le sien et sera donc à l'affiche en février 2019.
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"Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© Handicap.fr. Cet article a été rédigé par Margot Blachon, journaliste Handicap.fr"