Nouveau sur handicap.fr ! En 2017, chaque mois, votre media en ligne vous propose un vaste dossier thématique, comprenant une série d'articles identifiables à un logo loupe sur fond orange. Pour initier ce rendez-vous, voici une enquête sur les bénéfices que les nouvelles technologies peuvent apporter aux personnes handicapées. 5e volet sur un gant motorisé… (autres articles en lien ci-dessous)
La société suédoise Bioservo a imaginé, avec une équipe de chercheurs de l'Institut royal de technologie (KTH) de Stockholm, un gant motorisé. Son petit nom : SEM Glove ; un modèle d'aide technique à ne pas confondre avec une prothèse puisque ce gant ne remplace pas un membre mais s'enfile sur la main. Doté de minutieux capteurs, il apporte plus de force ainsi qu'une meilleure préhension à son utilisateur. Un dispositif destiné à améliorer, par exemple, le quotidien de personnes atteintes de faiblesse musculaire.
Des gestes plus précis
Blessures orthopédiques, rhumatismes, troubles du système nerveux, déficience musculaire, lésions cérébrales traumatiques ou congénitales… Ce gant 2.0 convient dans de nombreux cas. Le soutien qu'il apporte pourra notamment convenir dans un cadre professionnel puisque certaines activités impliquent des mouvements répétitifs susceptibles d'instaurer, à long terme, des troubles musculo-squelettiques (TMS) au niveau de la main et du poignet. L'ensemble du dispositif comprend, en plus du gant disponible en plusieurs tailles (pour la main gauche ou droite), deux batteries, ainsi qu'une unité de contrôle à porter à la ceinture ou dans le dos. Les trois doigts (pouce, majeur et annulaire) sont indépendants, configurables indépendamment (sensibilité au toucher et/ou force exercée) et équipés de capteurs de puissance sur leur surface extérieure. Le gant et l'unité sont reliés par un cordon.
Une force amplifiée
Comment fonctionne-t-il ? Lorsque l'utilisateur saisit un objet, les capteurs mesurent l'intensité de la force produite et l'amplifient pour apporter force et précision complémentaires. Cependant, il est nécessaire de disposer d'un niveau cognitif suffisant pour comprendre le mécanisme de l'objet. Avant d'y avoir recours, le bénéficiaire passe par une évaluation pour déterminer si le produit peut lui convenir. Un test qui permet également de configurer les paramètres du produit, dont la puissance et la sensibilité varient en fonction des besoins de la personne. Le modèle est donc personnalisable, la longueur des doigts peut être ajustée et les capteurs légèrement déplacés.
Jusqu'où ira la technologie ?
L'initiative de cette société suédoise s'ajoute à de nombreux exemples de dispositifs récemment conçus pour apporter plus de confort aux personnes en situation de handicap. À une plus grande échelle, on évoquera les nouvelles neuro-prothèses conçues pour permettre, à l'avenir, aux personnes en partie paralysées de retrouver la mobilité de leur membre. L'intelligence artificielle ne cesse de repousser les capacités de l'être humain mais, à l'heure des innovations « santé » à la pointe de la modernité, une question subsiste : jusqu'où aller ? (lire articles en lien ci-dessous).
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