En 2017, le gouvernement s'est engagé dans le développement des habitats dits « inclusifs ». Ils semblent avoir un impact majeur en faveur de la réinsertion des personnes avec un handicap psychique, permettant l'inclusion sociale et favorisant les parcours de soins en psychiatrie. Ce nouveau mode d'accompagnement en milieu ordinaire a fait l'objet de nombreuses études depuis plusieurs années mais n'a jamais été exploré sous l'angle des services d'aide et d'accompagnement à domicile (SAAD), dont le rôle reste méconnu. Cinq ans après, où en-est-on ? A la demande du Dispositif habitat côté cours de l'association Vivre et devenir, Handéo* s'est penché sur cette question dans son rapport " Aides humaines et habitas inclusifs " rendu public en décembre 2022. En 40 pages, il souhaite « mettre en lumière et valoriser le rôle des SAAD, pas seulement en tant que prestataire de services mais également en tant que porteur de projet ». Pour analyser la situation, ses auteurs sont allés sur le terrain pour mener de nombreux entretiens.
Des freins persistants
Ils pointent les freins qui empêchent les SAAD d'assumer le co-portage des dispositifs d'habitat inclusif tels que les modalités de tarification et de prescription, ainsi qu'une image encore négative des compétences gestionnaires de leurs professionnels. « Cependant, quand ces obstacles sont surmontés, l'étude montre qu'il y a une réelle plus-value à les associer à la gestion et au pilotage des habitats inclusifs du fait de leur très bonne connaissance du public visé, de leur expertise sur l'aide humaine en milieu ordinaire et de leur capacité à proposer des aides individualisées qui s'adaptent aux singularités de chaque personne », explique le rapport.
* avec le soutien de la Fondation de France