L'Association des accidentés de la vie (FNATH) a exprimé, le 3 juillet 2025, dans un communiqué, « sa profonde indignation face à la nouvelle campagne lancée par l'Assurance maladie, visant à imposer à certains médecins généralistes une réduction forcée de leurs prescriptions d'arrêts de travail, notamment les arrêts longs ». Cette campagne a déjà aussi suscité la colère de MG France, principal syndicat des médecins généralistes libéraux.
Un dispositif jugé injuste
Cette vague de « mises sous objectif » présuppose « que les arrêts prescrits relèveraient d'abus, voire de fraude : c'est une vision profondément injuste et erronée ! », tonne encore la FNATH. Le dispositif de mise sous objectif (MSO) est une réduction des prescriptions fixée entre la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) et les médecins les plus éloignés des « moyennes de prescription », comme le décrit l'Assurance maladie dans son récent rapport annuel Charges et produits.
Vers une généralisation contestée
En plus de la campagne actuelle de MSO, qui vise 500 praticiens, l'Assurance maladie préconise aussi de « rendre le dispositif de mise sous objectif obligatoire dès 2026 pour les professionnels de santé ciblés ». L'Association des accidentés de la vie est déjà vent debout contre la campagne actuelle : « les personnes en arrêt maladie, et plus encore celles concernées par des arrêts longs, sont avant tout des patients ». « Les premières victimes de cette politique ne seront pas les médecins, mais bien les malades, les personnes les plus vulnérables, déjà confrontées à la douleur, à la précarité, à l'isolement », conclut-elle.
La FNATH est une association qui défend et accompagne les personnes accidentées de la vie, pour faciliter leur accès aux droits dans le domaine des accidents du travail, des maladies professionnelles, mais aussi de toute maladie et handicap.
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