Mukhlis Abdul Holik, qui ne peut pas se tenir debout, fait un trajet de quelque six kilomètres vers son école à quatre pattes ou en marchant sur les mains, munies de sandales pour les protéger.
Une route escarpée
Ses pieds déformés et la petite taille de ses jambes ne lui permettent n'arriver qu'à la hauteur des hanches de ses camarades d'école. Malgré son handicap, il parvient à emprunter les mêmes chemins de cailloux et le pont en bois que ses camarades pour aller à l'école, à l'ouest de l'île de Java, accompagné par sa mère. "La route est escarpée mais il réussit tous les jours" à aller jusqu'à l'école, a expliqué sa mère, Pipin, qui comme de nombreux Indonésiens et Indonésiennes n'a qu'un nom. "Si nous avons de l'argent il peut prendre un moto-taxi mais quand on a des difficultés, il doit se traîner par terre. Il ne se plaint jamais, qu'il pleuve ou qu'il fasse soleil, il va toujours à l'école".
Devenir astronaute
Les exploits du garçon ont fait sensation dans le pays de 260 millions d'habitants et lui ont permis de décrocher le 3 décembre une rencontre avec le président indonésien Joko Widodo, pour la journée internationale des personnes handicapées. "J'ai demandé à Abdul s'il voulait quelque chose quand on s'est rencontrés", avait alors expliqué le président dans un communiqué. "Je pensais qu'il voudrait un cadeau, mais il a juste dit qu'il voulait aller à l'université", s'est-il étonné. "Je veux devenir pompier, docteur ou astronaute", a assuré le jeune garçon à l'AFP.