Une touche impressionniste, terriblement mature, des volutes de couleur qui semblent apaiser le monde... A qui doit-on ces toiles d'une grande élégance ? Une petite fille, à peine âgée de 6 ans, qui a une autre particularité, celle d'être autiste. Elle ne parle pas mais se connecte au monde à travers ses pinceaux. Son talent singulier a fait le tour de la planète.
Deux heures pour achever une toile
Iris Grace Halmshaw, originaire de Leicester, en Angleterre, est la fille de la photographe Arabella Carter-Johnson. Très tôt, dès l'âge de trois ans, elle a développé un don pour la peinture. Depuis, elle n'a jamais cessé. Il ne lui faut que deux heures pour achever une toile. « Son autisme a créé un style que je n'ai jamais vu chez d'autres enfants de son âge, raconte sa maman sur son site internet (en lien ci-dessous). Elle comprend les couleurs et la façon dont elles interagissent entre elles. Son excitation est flagrante quand elle me voit sortir les tubes de peinture, cela la met de bonne humeur à chaque fois.» Le talent précoce d'Iris n'a pas manqué de séduire les collectionneurs privés. Selon une information révélée par le site de The independant, l'actrice américaine Angelina Jolie aurait même fait l'acquisition de l'une de ses toiles. Le fruit de son talent est dédié à la prise en charge thérapeutique et à l'éducation de la petite fille.
Un chat pour compagnon
Iris a également développé une relation unique avec son chat. Thula est arrivé dans sa vie alors que ses parents, sensibles aux thérapies alternatives, avaient pressenti les bienfaits de la présence d'un animal de compagnie. Il aura fallu plusieurs tentatives, plusieurs échecs, avant que la fillette ne lie une relation forte avec ce main coon angora, au point que, contre toute attente, l'intrépide et loyal félin n'hésite pas à se jeter à l'eau pour nager avec elle dans la piscine familiale. Selon la maman d'Iris, l'animal a pris une place si importante dans sa vie qu'il apparaîtrait discrètement dans les peintures de la fillette. « On aperçoit des faces de chats, des images de chats dans ses tableaux, c'est subtil mais c'est bien là, confie-t-elle. » Arabela relate cette fabuleuse rencontre dans un livre, Remarkable bound. L'histoire d'Iris ne confirme-t-elle pas que l'art-thérapie et la présence animale peuvent ouvrir de nouveaux horizons dans la relation qu'entretiennent les personnes autistes avec le monde ?