Le 10 octobre est la Journée mondiale de la santé mentale qui vise à sensibiliser et informer le grand public. Ces maladies psychiques invisibles qui toucheront au cours de leur vie une personne sur quatre restent très critiquées car peu connues, notamment la schizophrénie. La Fondation FondaMental, à travers sa campagne Schizophrénie, bonheur & Cie, veut ouvrir le débat et informer.
Une histoire pleine d'espoir
Margot est une jeune femme qui a la vie devant elle. À l'heure de son mariage, les internautes seront invités à découvrir son témoignage et celui de ses proches. Un zoom sur son parcours chaotique. Une belle approche à contre-courant des idées reçues, pour redonner de l'espoir et découvrir que le rétablissement est possible et accessible, comme l'indique la directrice de la fondation à l'origine de cette campagne, Marion Leboyer : « Il est essentiel de rappeler que la schizophrénie est une maladie, qu'il existe des stratégies thérapeutiques pour la soigner et que la recherche avance et est porteuse d'espoir ». Les chiffres sont sans équivoque : 40% des personnes atteintes tentent de se suicider et leur espérance de vie est en moyenne de 10 ans inférieure à celle de la population générale. Pourtant, 15 à 20 % des schizophrénies débutantes évoluent favorablement lorsqu'elles sont prises en charge rapidement.
Stop aux préjugés
Conçue par le communicant Serviceplan, cette campagne propose de porter un regard différent sur la maladie et ceux qui la vivent au quotidien. L'Unafam (Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques), partenaire du projet, conforte l'idée d'une guérison probable. « La schizophrénie est une maladie. Elle est sévère mais une prise en charge thérapeutique de qualité, des accompagnements adaptés, un entourage aidé permettent à la personne de se rétablir, de redonner sens à sa vie et de reconstruire son avenir. », explique Marie-Jeanne Richard, sa présidente. Décrite il y a 100 ans, la schizophrénie demeure encore aujourd'hui l'une des maladies les plus méconnues de la psychiatrie. Elle débute souvent à l'adolescence et se caractérise par une rupture de contact avec le monde environnant (désorganisation de la pensée, retrait social, hallucinations, idées délirantes…).
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