La France manque d'interprètes en langue des signes.

Avec environ 300 interprètes en langue des signes française (LSF), la France manque de professionnels formés, déplorent les associations, qui demandent davantage de moyens et de reconnaissance pour ce métier.

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PARIS, 29 oct 2009 (AFP) - "La France se trouve dans un paradoxe" car "il y a un tout petit nombre d'interprètes" en langue des signes alors que la loi de 2005 sur le handicap a reconnu la LSF comme langue à part entière, selon Jérémie Boroy, président de l'Union nationale pour l'insertion sociale du déficient auditif (Unisda).
"Ce métier n'est pas bien connu et reconnu", insiste Guylaine Paris, présidente de l'Afils, l'association des interprètes en langue des signes qui organise jeudi et vendredi un colloque à Paris à l'occasion de ses 30 ans.
"On fait trop souvent appel à des gens qui n'ont aucune compétence, simplement parce qu'ils connaissent deux-trois signes" de LSF alors que les interprètes diplômés ont 5 ans d'études derrière eux, a-t-elle déploré lors d'une conférence de presse.
"Une erreur d'interprétation peut avoir des conséquences très graves, en cas de dialogue entre une femme enceinte et un médecin, un prévenu et un juge", a-t-elle notamment fait valoir.
Il existe actuellement quatre formations universitaires au master d'interprétariat, qui forment 30 étudiants par an en moyenne.
La France compte actuellement 300 interprètes, quand on estime qu'il en faudrait 1.000 "au moins", selon Mme Paris.
Pour former davantage d'interprètes et pérenniser les formations, l'Etat devrait prendre en charge des formations d'interprètes, alors "qu'actuellement, les universités doivent supporter elles-mêmes les frais inhérents à l'emploi de formateurs-interprètes non titulaires de l'université", estime l'association.
Selon l'Afils, plus de 100.000 sourds utilisent la LSF.
jc/abx/luc

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