L'Université de Poitiers signe la charte Atypie-Friendly

Le 11 juillet 2024, l'Université de Poitiers signait la charte Atypie-Friendly en faveur de l'inclusion des étudiants avec un trouble du neurodéveloppement. Mais, concrètement, qu'est-ce que cela implique ?

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L'engagement de l'Université de Poitiers pour le handicap ne date pas d'hier, notamment pour les troubles du neurodéveloppement (TND) – regroupant l'autisme, le trouble de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) et les troubles dys. En 2018, elle rejoint les fondateurs du programme Atypie-Friendly. D'abord dédié à l'inclusion des étudiants avec autisme dans les études supérieures, il élargit son périmètre en 2023, pour s'intéresser aux parcours des étudiants concernés par les TND.

Manque de connaissance des TND

« Nous sommes passés de 30 à 350 étudiants, témoigne Florent Jabouille, chargé de mission handicap étudiant et référent local Atypie-Friendly. Il y a un manque de connaissance des TND mais aussi des solutions qui existent pour accompagner ces étudiants. » D'autant plus qu'une vie étudiante va au-delà des cours et de l'obtention du diplôme : l'université souhaite s'engager dans un travail en profondeur, autour de l'accessibilité des manifestations culturelles, des activités sportives et des autres événements qu'elle organise.

Des actions plus efficaces

C'est donc naturellement que, le 11 juillet 2024, l'Université de Poitiers devient signataire de la charte Atypie-Friendly. Un « engagement pour améliorer les conditions de vie des étudiants », selon les termes du référent handicap, qui constitue un « nouveau levier » pour traduire leurs engagements en actions. Concrètement, il s'agira surtout de renforcer l'existant. « Nous allons passer d'un modèle artisanal à un modèle beaucoup plus structuré. L'objectif, c'est de formaliser et changer d'échelle », affirme-t-il, en prenant l'exemple de leur réseau de correspondants handicap instauré dans tous les composants et services de l'université. « Ce réseau est mis en place, mais il a besoin qu'on le rende visible pour fonctionner. » Autres exemples : le renforcement des formations à destination des enseignants-chercheurs et des services de l'université, visant à mieux comprendre les TND et mettre en place des solutions adaptées. Ou encore la généralisation d'actions de sensibilisation, co-construites avec l'étudiant concerné, auprès de son entourage direct à l'université.

Aller plus loin

Au-delà de s'engager en signant la charte, le programme Atypie-Friendly offre à ses membres une expertise et un partage d'expérience précieux. « On échange beaucoup avec les trente universités membres du programme. Et, bien sûr, on bénéficie de l'expertise de l'équipe centrale du programme. » Le programme Atypie-Friendly et ses membres, pour autant, ne souhaitent pas s'arrêter là : Florent Jabouille mentionne des discussions en cours sur la création d'un label Atypie-Friendly. Il ne s'agit encore que d'un projet mais ce label pourrait inciter les universités françaises à passer à la vitesse supérieure en ce qui concerne l'inclusion de leurs étudiants TND.

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