Le Parlement a adopté définitivement le 11 mars 2015 le stationnement gratuit pour les automobilistes handicapés, titulaires de la carte de stationnement, par un vote du Sénat. En deuxième lecture, la Haute Assemblée a voté conforme à l'unanimité moins une abstention une proposition de loi en ce sens du président de son groupe socialiste, Didier Guillaume (Drôme).
Étendu à toutes les places
En première lecture, en décembre 2013, le Sénat avait notamment étendu les principes de gratuité et de non-limitation de la durée du stationnement à l'ensemble des places, alors qu'initialement ils ne s'appliquaient qu'aux places de stationnement réservées. Le texte a ensuite été transmis à l'Assemblée nationale, qui l'a adopté le 25 novembre 2014, après avoir apporté en commission trois modifications rédactionnelles, mais sans impact sur le fond.
Une maillon de la chaîne du déplacement
«Le stationnement est un maillon indispensable de la chaîne du déplacement», a souligné Didier Guillaume. «Se déplacer et se garer en toute autonomie, c'est s'approprier l'espace public dans sa vie de tous les jours, aller à la poste, attendre ses enfants à la sortie du collège, faire ses courses. C'est encore plus essentiel pour les personnes handicapées», a-t-il ajouté. «En levant la limitation en temps et en instaurant la gratuité de leur stationnement, cette loi vise à mieux intégrer les personnes handicapées dans une société plus inclusive», a-t-il poursuivi en estimant qu'«une étape supplémentaire vers l'accessibilité universelle» avait été franchie, «pour que la notion de vivre-ensemble dans la cité soit une réalité». «Cette proposition de loi aura des effets rapides car elle entrera en vigueur deux mois après son adoption», a assuré de son côté Ségolène Neuville, secrétaire d'État chargée des personnes handicapées.