Mondiaux para cyclisme 2023: la France roule sur... l'argent

Avec 37 médailles au total, l'équipe de France de cyclisme handisport termine 2e des Championnats du monde, qui se jouaient du 2 au 13 août 2023 en Ecosse. Un bilan "exceptionnel" et prometteur à un an des Jeux paralympiques à domicile.

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La délégation française de cyclisme handisport rentre des Championnats du monde de Glasgow (Ecosse) bardée de médailles ! 37 au total, qui lui confèrent la seconde place au classement des nations, sur la piste (14 médailles) mais aussi sur la route (23 médailles). Rendez-vous sur le site de l'UCI pour découvrir tous les résultats de cette compétition handi-valide. Un « bilan exceptionnel », selon Laurent Thirionet, responsable de la performance, qui livre ses impressions à chaud...

Question : Avec autant de médailles, vous devez être satisfait ?
Laurent Thirionet : On l'est forcément. Il y a encore quelques pistes d'amélioration, des profils qui vont encore progresser et qui peuvent aller chercher une médaille. Sur certaines épreuves, on n'en a pas remporté ou nous ne sommes pas allés chercher le titre alors qu'il y a vraiment la possibilité de faire mieux. Pour autant, avec 37 médailles, on ne va pas se plaindre. Donc, oui, je suis satisfait, mais on a conscience que l'on doit encore travailler. 

Q : Des médailles d'argent et de bronze qui pourraient se transformer en or ?
LT : Oui, beaucoup des médailles obtenues peuvent devenir des titres avec du travail et de la réussite en plus. Mais c'est presque aussi bien comme ça car (...) ça nous pousse à travailler encore plus dur, alors que si on avait pléthore de médailles d'or, peut-être qu'on se reposerait sur nos lauriers.

Q : Laquelle des deux disciplines vous a donné la plus grande satisfaction ?
LT : C'est pareil. On a eu de belles surprises, de belles confirmations et des bonnes performances sur la piste et la route. Certains coureurs ont confirmé, d'autres sont passés à coté sur les épreuves de piste et de route alors qu'ils avaient prouvé auparavant qu'ils avaient la capacité pour performer. Aujourd'hui, si l'on prend toutes les épreuves de coupe du monde et le classement UCI (Union cycliste internationale, ndlr), on est numéro 1 mondial chez les hommes. On a un petit déficit chez les femmes parce qu'elles courent beaucoup moins, en plus d'être moins nombreuses. Après ces championnats, je ne sais pas comment nous allons nous situer chez les femmes parce qu'elles ont quand même fait de beaux résultats, surtout Heïdi Gaugain et Marie Patouillet.

Q : Cette compétition, qui mêlait des disciplines handisport et « valides », a-t-elle permis de donner une plus grande visibilité au cyclisme handisport ?
LT : C'est sûr. Mais cela a aussi été complexe, un casse-tête à monter et à mettre en place d'un point de vue organisationnel. Il a fallu cohabiter avec la FFC (Fédération française de cyclisme), tout s'est bien passé mais nous avions des règles de fonctionnement (accès au village, zones de départ, accréditations) plus compliquées. Nous étions plus sur un format qui ressemblait à celui des Jeux, assez strict. (...) Mais, au final, nous avons eu un vélodrome plein avec des spectateurs et une qualité d'organisation de haut niveau et, surtout, une retransmission de toutes les épreuves à la télévision. C'était vraiment une belle plus-value et nous revivrons cela en 2027, en France. 

Q : Quelles sont les prochaines échéances ?
LT
 : Certains coureurs vont enchaîner avec les championnats d'Europe à Rotterdam (Lire : Para: la 1ère compétition européenne multisports à Rotterdam) avant de prendre un peu de repos. Mais, à partir du mois de septembre, nous allons préparer les Championnats du monde sur piste de Rio, au Brésil (du 22 au 25 mars 2024) donc les stages vont s'enchaîner. Il y aura ensuite la Coupe du monde en Italie, une autre en Belgique et probablement une en Australie, en avril et en mai. Enfin, en juin/juillet, ce sera la préparation terminale pour les Jeux de Paris 2024 !

© Jean-Baptiste Benavent

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"Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© Handicap.fr. Cet article a été rédigé par Cassandre Rogeret, journaliste Handicap.fr"
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