"Le Chef de l'Etat a retenu une implantation à Suresnes (ndlr : Hauts-de-Seine), dans la banlieue ouest de Paris, à l'immédiate proximité du Mémorial de la France combattante" et "il prendra place dans les locaux actuels de l'Institut national supérieur de formation et de recherche pour l'éducation des jeunes handicapés et les enseignements adaptés (INSHEA) qui doit prochainement déménager à Saint-Germain-en-Laye", précise la présidence dans un communiqué le 10 mai 2021. "La résilience est inscrite dans l'origine de ce bâtiment moderniste construit pour l'enfance en difficulté dans les années 30. La résistance est inhérente à sa localisation même car le bâtiment est au Mont-Valérien, haut lieu de notre mémoire nationale", explique l'Elysée.
Une place importante aux victimes
La mise en chantier de ce projet inédit en France avait été annoncée par le président Macron en septembre 2018. Le responsable du projet, l'historien Henry Rousso, avait indiqué en mars à l'AFP que l'inauguration était prévue pour 2027. Le projet français couvrira l'ensemble des victimes et des actes de terroristes depuis 1974, date de l'attentat du Drugstore Publicis jusqu'à nos jours. "L'État continuera à apporter à la mission de préfiguration, en liaison notamment avec la ville de Suresnes, son concours pour l'accomplissement de toutes les dimensions de ce projet", ajoute l'Elysée qui précise se situer "dans la perspective d'une première pierre à poser en mars 2022". Le musée accordera une place importante aux victimes, aux survivants, aux blessés physiques et psychiques, aux primo-intervenants ainsi qu'aux aidants de première ligne. La partie "mémorial" permettra "l'inscription exhaustive" des noms de toutes les victimes françaises du terrorisme, mortes sur le territoire national et à l'étranger.
Il existe à travers le monde moins d'une dizaine de musées-mémoriaux dédiés à des attentats, dont celui d'Oklahoma City (attentat de 1995) ou encore à Oslo (tuerie d'Utoya en 2011) et ceux à New-York dédiés aux attaques du 11 septembre 2001.