Lors de sa conférence de presse du 7 janvier 2021, Jean Castex annonce le feu vert pour la vaccination des personnes handicapées accueillies en établissements spécialisés, mentionnant, notamment « les foyers d'accueil médicalisés et les maisons d'accueil spécialisées », ainsi que celle des personnels qui y travaillent ayant plus de 50 ans ou une comorbidité qui les expose à des risques majeurs face à la Covid-19. Elles peuvent désormais être incluses dans la phase 1 de vaccination, au même titre que les personnes âgées accueillies en établissement. Cette demande d'anticipation pour ce public émane de la Haute autorité de santé (HAS) qui pourtant affirmait, fin décembre 2020, que « les personnes en situation de handicap hébergées dans les établissements sociaux et médico-sociaux qui ne présentant pas de comorbidités et/ou d'âge élevé augmentant le risque de forme grave ne sont pas, à ce stade, identifiées comme population prioritaire ».
De nombreuses questions de lecteurs sont parvenues à notre rédaction : à quelle date, avec quel consentement, quel handicaps en priorité ? Rien n'a été dit, par ailleurs, sur les personnes particulièrement vulnérables à domicile. Interrogé sur les détails de cette mise en oeuvre, le secrétariat d'Etat au Handicap assure qu'il est en train de procéder aux derniers « calages ». Des informations complémentaires doivent être apportées lundi 11 janvier 2021 à l'occasion d'un déplacement sur ce thème de Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat au Handicap, dans un établissement spécialisé.
Les 75 ans et plus dès le 18 janvier
Le gouvernement anticipe par ailleurs la phase 2 du calendrier vaccinal -qui en compte 5- qui ne devait débuter qu'en février. Cela concerne, depuis le 4 janvier, les aides à domicile de plus de 50 ans ou ayant des comorbidités, et, dès le 18 janvier, les personnes âgées de 75 ans et plus qui pourront aller se faire vacciner dans des centres dédiés. Il en existe pour le moment un par département, soit 100 dans toute la France, mais leur nombre devrait passer à 600 d'ici la fin du mois. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, encourage les Français concernés à prendre rendez-vous via un numéro d'appel national ou sur le site sante.fr qui doivent ouvrir le 14 janvier. Le gouvernement entend ainsi donner priorité aux 15 millions de personnes âgées et souffrant de pathologies chroniques qui sont plus à risque d'être hospitalisées ou de décéder. Un million d'entre elles devraient ainsi être vaccinées d'ici fin janvier, un niveau « équivalent à nos voisins européens », selon Jean Castex. Au total, 200 millions de doses sont pré-commandées en France pour 2021.
Effets secondaires
Olivier Véran tient à rassurer sur les effets secondaires du vaccin, « seulement un cas sur 100 000 » et surtout chez des personnes ayant des antécédents d'allergies. Les autorités sanitaires ont par ailleurs jugé que la 2ème injection du vaccin Pfizer prévue initialement 3 semaines après la première pourrait être différée jusqu'à six semaines, permettant ainsi de disposer de davantage de doses tout de suite.
Arrêt de travail
« A partir du 10 janvier dès que vous avez des symptômes ou que vous êtes cas contact, il vous suffira de vous inscrire sur le site de l'Assurance maladie pour obtenir un arrêt de travail indemnisé sans jour de carence. Chaque personne positive se verra proposer à compter du 20 janvier une visite à domicile par un infirmier », annonce par ailleurs Jean Castex.