Les cinq cavaliers britanniques de para-dressage aux Jeux équestres mondiaux en Normandie (25 août-7 septembre) sont les fleurons d'une politique qui a mis le cheval au service du handicap depuis plus de 40 ans dans le Royaume-Uni.
Will Connell, chef de mission de l'équipe britannique, sait pourtant que la "Bristish Team" recueillera moins de médailles dans la discipline qu'à Lexington (13 dont sept en or), en 2010.
"L'écart s'est resserré. Beaucoup de nations ont investi dans la discipline, qui est devenue plus professionnelle. Et nous avions deux cavaliers de plus à Lexington", indique M. Connell à l'AFP.
La Grande-Bretagne reste néanmoins l'exemple à suivre.
Grâce à l'Association équestre pour handicapés (RDA), chaque année ce sont quelque 30.000 personnes en situation de handicap, dont beaucoup de très jeunes, qui sont instruits à l'équitation.
"Si vous êtes dans une chaise roulante et que vous montez sur un cheval, je pense que vous regardez le monde d'une autre position et d'un oeil différent. C'est de cette base que sont issus nos cavaliers qui brillent aux JEM et aux Jeux paralympiques", précise le responsable.
Avec le support financier de la Loterie, qui a aidé au "boum" du sport britannique en vue des JO de Londres-2012, le para-dressage n'est pas le parent pauvre. "Nous avons des entraîneurs, physiothérapeutes, ostéopathes, psychologues au service de la performance", souligne M. Connell. Les propriétaires jouent le jeu. Et M. Connell d'ajouter: "En para-dressage, vous avez besoin non pas du meilleur cheval, mais du bon
cheval".
L'équidé qui reste le dénominateur commun des bons et mauvais moments. Ainsi la Belge Michèle George, médaillée d'or à Caen à l'issue des figures imposées en grade IV, était une dresseuse prometteuse quand elle fut accidentée en longeant un jeune cheval.
L'équitation est le seul sport olympique à inclure dans son événement majeur, depuis 2010, une discipline réservée aux handicapés et surtout à la comptabiliser dans le tableau des médailles. Ce qui avait permis aux
Britanniques de devancer les Allemands à Lexington (Etats-Unis).