DERNIERE MINUTE DU 19 JANVIER 2022
La première phase de sélection des futurs astronautes européens s'est achevée. Parmi les 22 523 postulants issus de 25 pays, soit trois fois plus que pour la précédente sélection il y a 11 ans, dont le Français Thomas Pesquet faisait partie, 1 361 ont été retenus (831 hommes et 530 femmes). Parmi eux, il y aura un ou une « parastronaute », une première mondiale, même s'il n'a pas la garantie d'aller dans les prochaines missions, l'objectif étant, pour le moment, de lever les obstacles potentiels en cas de handicap. 27 candidats en situation de handicap participeront à la phase 2. L'agence doit annoncer le nom des successeurs de Thomas Pesquet et Samantha Cristoforetti à l'automne 2022.
ARTICLE INITIAL DU 23 JUIN 2021
L'effet Thomas Pesquet ? Jamais les candidats pour devenir les futurs astronautes européens n'avaient été aussi nombreux, surtout en France, signe de l'appétit croissant pour l'espace d'une génération aussi plus féminine. Au-delà de cette mission en orbite basse, à 400 km d'altitude, les nouveaux arrivants ont aussi en tête les futures missions lunaires, auxquelles l'ESA va participer dans les dix ans à venir. Et, plus tard encore, Mars.
4 fois plus de femmes
Les candidats, originaires des 22 Etats membres et trois Etats associés de l'Agence spatiale européenne (ESA), ont postulé aux avis de candidatures à l'issue de la clôture de la campagne de recrutement, ouverte du 31 mars au 18 juin. L'ESA avait reçu 8 413 candidatures pour sa précédente sélection, en 2008, dont le Français Thomas Pesquet faisait partie. La campagne 2021, qui souhaite une nouvelle génération d'astronautes plus diversifiée, a attiré près de trois fois plus de monde et quatre fois plus de femmes (5 419). "C'est extraordinaire et certainement historique", s'est réjoui le directeur général de l'ESA, Josef Aschbacher.
Un parastronaute à mobilité réduite
"La concurrence s'annonce encore plus rude pour ces métiers de rêve, très convoités", a-t-il souligné. Entre quatre et six candidats seulement franchiront la ligne d'arrivée fin 2022, au terme du long processus de sélection de six étapes. L'ESA retiendra également, pour la première fois, une vingtaine de personnes pour créer un "corps de réserve", ainsi qu'un astronaute avec un handicap physique pour un futur projet, une première mondiale. La France arrive largement en tête des candidatures, avec 7 137 aspirants, dont 1 662 femmes et 67 personnes handicapées. Suivent l'Allemagne (3 700 candidats), le Royaume-Uni (1 979), l'Italie (1 860) et l'Espagne (1 344). L'ESA va désormais sélectionner les candidatures, pour lesquelles il est requis d'avoir moins de 50 ans, un diplôme de master scientifique ou d'ingénieur et au moins trois ans d'expérience professionnelle. Environ 1 500 candidats seront retenus pour la prochaine étape qui comprend les tests psychologiques.