Paris 2024, une aubaine pour l'accessibilité des transports en Ile-de-France ? Cette promesse est formulée depuis des années ; pour autant, sur le terrain, c'est encore loin d'être une réalité, alors que les associations et les personnes handicapées s'impatientent. Le ministre des Transports, Clément Beaune, a lui-même admis un « retard sur les objectifs » le 8 octobre 2022 en marge de la 1ère Journée paralympique organisée place de la Bastille à Paris (article en lien ci-dessous). A moins de deux ans des Jeux olympiques et paralympiques, est-il encore temps de « mettre les bouchées doubles », selon les propres termes du ministre ?
Le 1er comité des mobilités
Quatre jours plus tard, le 12 octobre 2022, il a présidé le premier comité stratégique des mobilités des Jeux de Paris 2024 en présence de deux ministres (Darrieussecq pour les personnes handicapées et Oudéa-Castera pour le sport), des élus, du président du Comité d'organisation Tony Estanguet, des services de l'Etat, associations et fédérations, opérateurs et entreprises de transport. Objectif ? S'assurer de la continuité et la fluidité des parcours, pour tous les types de passagers, d'un bout à l'autre de leurs trajets : les accrédités, les visiteurs des jeux et les usagers du quotidien. Plusieurs groupes de travail ont été définis : voies olympiques et paralympiques, plan de transport, aérien, vélo, logistique, innovations, un « parcours voyageurs » qui traitera notamment des sujets d'information voyageurs et de qualité de service (ponctualité, propreté), et bien sûr, accessibilité. Ce comité doit se réunir toutes les six semaines pour faire le point sur cette question jugée cruciale, au même titre que la sécurité.
Un héritage pour les Franciliens ?
Amélie Oudéa-Castera promet « une plus grande accessibilité de tous nos modes de transport » pour les 800 000 personnes qui devront être acheminées chaque jour vers les sites de compétition. De son côté, Geneviève Darrieussecq assure que « l'accessibilité des transports sera un enjeu majeur pour les milliers de spectateurs en situation de handicap ». Et après ? Elle promet que la mobilité est « surtout un enjeu de la vie de tous les jours », réitérant que ces Jeux sont « l'opportunité unique de faire progresser l'accessibilité de toute la région francilienne », un « héritage ». Dont acte !