« Chaque édition des Jeux paralympiques repousse les limites et, sur la base de ce que j'ai vu ici, Paris 2024 peut devenir les plus grands de l'histoire. », assure Andrew, Parsons, président du Comité international paralympique (IPC), allant jusqu'à évoquer une « transformation de la société ».
Jeux para : pilier de Paris 2024
Il était reçu à Paris les 26 et 27 avril 2018 pour faire un point d'étape sur cet évènement qui sera organisé dans six ans. Faire des premiers Jeux paralympiques d'été en France un moteur de changements sur la perception du handicap, c'est l'objectif que s'est fixé le COJO (Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques). Ce temps d'échange avait pour objectif de partager une ambition et une feuille de route communes. Ces deux journées étaient organisées symboliquement à l'INSEP, centre de référence qui façonne les espoirs de la Génération 2024. Elles ont permis de définir l'avancée du projet Paris 2024, ainsi que ses priorités, notamment sur le volet paralympique. Le COJO assure que « la notion d'inclusion a été l'un des piliers » de ces rencontres.
Les para-français au top en Corée
« Depuis la phase de candidature, nous avons pensé les Jeux olympiques et paralympiques comme un seul et unique projet, a expliqué Tony Estanguet, président de Paris 2024. Les dirigeants et athlètes paralympiques sont présents dans la gouvernance. Notre communication associe anneaux olympiques et agitos paralympiques. Enfin, notre projet offrira aux Jeux paralympiques la plus belle plateforme de promotion des athlètes et du mouvement paralympique. » Tous avaient en mémoire le succès des Jeux paralympiques de PyeongChang (Corée du Sud), qui a vu la France établir un nouveau record de médailles (18, dont 5 d'or), dans le sillage de Marie Bochet, porte-drapeau tricolore et membre de la Commission des Athlètes Paris 2024.
Maximiser la pratique en cas de handicap
« Mais la fête prévue du 28 août au 8 septembre 2024 (Jeux paralympiques) n'est que l'aboutissement d'une ambition que nous portons avec tous nos partenaires », poursuit Tony Estanguet qui assure vouloir « maximiser l'impact positif des Jeux sur la société ». Il affirme : « Nous avons six ans pour améliorer la pratique sportive pour tous, six ans pour éduquer une génération et changer durablement l'inclusion des personnes en situation de handicap. Une opportunité unique que nous allons saisir. » Pour ce faire, le COJO entend agir à plusieurs niveaux, notamment en développant la pratique handisportive, en multipliant les clubs et lieux offrant une pratique adaptée, en favorisant le sport en mixité et, enfin, en assurant une meilleure promotion des sports paralympiques. Il compte par ailleurs s'appuyer sur la Semaine olympique et paralympique à l'école pour éduquer la jeune génération. Enfin, il promet d'améliorer l'accessibilité des équipements et lieux publics (article en lien ci-dessous). « Les Jeux permettront d'accélérer la mise en accessibilité de nombreux sites, assure un communiqué. Le village des athlètes, les nouvelles lignes de transports et les sites de compétition offriront un accès à tous les publics. »
Une véritable utilité sociale
Ces Jeux ont une « véritable utilité sociale » renchérit Emmanuelle Assmann, présidente du Comité paralympique et sportif français (CPSF). Leur impact « ne se mesurera pas uniquement à la qualité de l'organisation ; il sera majeur si nous permettons à plus de personnes de pratiquer une activité sportive, si nous renforçons l'accessibilité de la cité, si nous améliorons la qualité de vie des personnes en situation de handicap. Une journée comme aujourd'hui nous permet de partager nos attentes et nos expériences pour avancer. » A cette occasion, Tony Estanguet a participé, le 26 avril 2018, à l'opération #DuoDay2018 (article en lien ci-dessous) avec Yannick Ifebe, para-escrimeur. Comme 4 000 duos handi/valide en France, le champion paralympique d'épée par équipe à Rio en 2016 a ainsi pu rencontrer les décideurs du mouvement paralympique et découvrir les coulisses de l'INSEP.
Jeux paralympiques 2024 en chiffres
• 28 août au 8 septembre 2024
• 22 sports
• 17 sites de compétition
• 4 350 athlètes
• 170 pays + équipe NPC (athlètes neutres)
• 100% des sites accessibles
• 90% des para-athlètes à moins de 30 min des sites de compétition
• 60% des para-athlètes s'entraîneront au sein même du village
• 18 sports à moins de 10 km du village des athlètes
• 440 millions de dollars du budget COJO sera consacré aux Jeux paralympiques
• 17 millions seront dédiés à la promotion des Jeux paralympiques
• 3,7 millions de billets à vendre pour les Jeux paralympiques
• Plus de 500 épreuves (contre 300 pour les Jeux olympiques)
• Des sites d'exception : tennis, basket et rugby en fauteuil à Roland-Garros ; les para-cyclistes à la Tour Eiffel ; le tir à l'arc aux Invalides ; l'aviron et le canoë à Vaires-sur-Marne (94) ; le cyclisme sur piste au vélodrome de Saint-Quentin (78), l'équitation au château de Versailles et le football à 5 au Champ de Mars.
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